Page:Dickens - Les Grandes Espérances, Hachette, 1896, tome 1.djvu/286

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— Mais c’est votre tabouret ! s’écria Flopson ; et si vous le tenez sous vos jupons comme cela, comment voulez-vous qu’on ne tombe pas ?… Tenez, prenez le Baby, madame, et donnez-moi votre livre. »

Mrs  Pocket fit ce qu’on lui conseillait et fit maladroitement danser l’enfant sur ses genoux, pendant que les autres enfants jouaient alentour. Cela ne durait que depuis fort peu de temps, quand Mrs  Pocket donna sommairement des ordres pour qu’on les rentrât tous dans la maison pour leur faire faire un somme. C’est ainsi que, dans ma première visite, je fis cette seconde découverte, que l’éducation des petits Pockets consistait à tomber et à dormir alternativement. Dans ces circonstances, lorsque Flopson et Millers eurent fait rentrer les enfants dans la maison, comme un petit troupeau de moutons, et quand M. Pocket en sortit pour faire ma connaissance, je ne fus pas très-surpris en trouvant que M. Pocket était un gentleman dont le visage avait l’air perplexe, et qui avait sur la tête des cheveux très-gris et en désordre, comme un homme qui ne peut pas parvenir à trouver le vrai moyen d’arriver à son but.

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