Page:Dictionnaire de Trévoux, 1771, VI.djvu/394

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

étoient le père & la mère de Saint Laurent. Les Bollandistes trouvent de la difficulté à cela, & promettent deséclairciHemens dans la vie de Saint Laurent au lo d’Août. L’autre Saint Orens est un des plus illustres Evêques d’Auch, & Patron de la ville, qui vivoit vers l’an 4)0.

ORENSE. Nom d’une ville d’Espagne. Justa. Elle est dans la Galice, sur le Minho, à seize lieues au-dessus de Tuy. Orenfea. des eaux minérales & chaudes, & un Evêché lustragant de Coraportelle. On croit que c’est la ville nommée par les Anciens, u4qu£ calids, Cïlinorum, Aqu£ Cdïns., AmphUochia : quoique pourtant quelques-uns mettent cette ancienne ville à Caldas, village proche d’Orenfe, & d’autre à Bayonne, sur la côte de la Galice. Mat.Long, l’o d. 8 m. lat. 42 d. 16 m.

ORÉO. Nom de lieu. Oreum, Horsus, Oropus. C’étoit anciennement une ville épiscopale suffragante d’Athènes, ce n’est maintenant qu’un petit bourg situé sur la cote de l’île de Négremont, à seize lieues de la ville de ce nom, vers le nord. Maty.

☞ ORER. V. a. Vieux mot. Appliquer sa bouche sur quelque chose, la baiser. Ce mot vient d’os, oris. Dans la luise ce mot fut restreint au baiser appliqué sur une chose sainte, digne de vénétation & de culte. Adorer. p’oyé, ce mot.

Orer. Vieux V. a. Prier Dieu, d’où vient oraison, du mot Latin orare. Borel.

La provoire & Il ordenes, En sur un testre sont montés, Pour Dieu proier, &pouroier. Et pour la bataille efgarder. R. de Vace.

ORES. conjonfl :. & adv. Quoique ; présentement. At qui, sed. Il n’est plus en usage, ni en prose, ni en vers.

Ménage.

Las ! pourquoi t’ébahis ores î Mon ame ! & frémis d’émoi. Marot.

Ores répété signifie, tantôt l’un, tantôt l’autre, ou alternativement. Glojf. sur Marot.

ORESAND. Petite île de Zélande.

ORESKA. l-V) ce Nottebourg.

ORESTE. s. m. iils d’Agammemnon & de Clytemnestre.

ORESUND. Voyez, Sund.

ORÉTO, ou Admirati, ou Fium deU’Amiraglio. Oretus. Petite rivière de la vallée de Mazara, en Sicile. Elle baigne Montréal & Païenne, où elle le décharge dans la mer de Toscane. Maty.

Oréto. ^oyerNEUsTRA-SriGNORA.

☞ OREXiE. s. f. Orexis. Terme de Médecine, par lequel on désigne une envie de manger prel que conti. nuelle, qu’on éprouve dans l’état de famé, & qui n’est accomp.agnée d’aucun fâcheux symptôme. Cet appétit dévorant, ce besoin de manger jour & nuit, dûnt on a vu plusieurs exemples, peut être causé par des vers qui consument le chyle, ou dépendre de la conformation particulière de certaines parties du corps humain, de a grandeur de l’estomac, de la grosseur du foie, de, l’abondance de la bile, &c.

ORE.

ORFA. Voyez Orpha.

ORFAVÉRISER. v. n. Vieux mot. Travailler en Orfé. vrerie. Nicox.

ORFELIN. Voyez Orphelin.

ORFENTE. Vieux f. f. Comme qui diroit orphelinete. (BoR. Pupdla.

ORFÈVRE. s. m. Des mots or, & fèvre, ancien mot f rançois, iinité du Latin. Auri faber. Artisan en or. Aurisex. Celui qui vend ou fabrique de la vaisselle, : ’ou des ouvrages & bijoux d’or ou d’argent. Il y a des, Maîtrès-Gardes pour Officiers de la Communauté des Orfèvres, & non pas Jurés, comme chez les autres Artisans. Un Orfèvre ne peut faire tourner, planer, ni bailler à friser, ni tailler aucun ouvrage d’or „ ni d’argent, ni bailler à tirer du lîl d’or, qu’aux Maîtres Orfèvres, ou à leurs veuves. Les Orfèvres, (mvaut les Reglemensde l’an 15/6 ^ doivent avoir leurs forges & fourneaux scellés en plane dans leurs boutiques & sur la rue^ & il leur est défendu de travailler ailleurs, & hors les heures de police. Les Orfèvres de Paris doivent être réduits à trois cens par les Reglemens faits en Décembre 1679. Un Orlevre est reçu pour tenir & lever forge, & avoir un poinçon à contre-seing. Tout Orfèvre doit ligner la vaillesse qu’il fabriquera, de son poinçon. Il est défendu par les Ordonnances aux Orfèvres, d’acheter, de fondre, ou de distormer aucune espèce d’or ou d’argent, ayant cours ou décriées, pour employer à leurs ouvrages ; & par une Ordonnance de l’an 13 51, il leur est défendu d’acheter de l’argent à meilleur prix ; c’est-à-dire, à plus haut prix qu’il ne vaut dans les Monnoies, & de fabriquer de la vaillesse, ou des ouvrages de plus grand poids que de trois ou quatre marcs, si ce n’est pour les Eglises. Par la Déclaration du mois de Mars i, jj, renouvellée par un Arrêt du Conseil d’Etat du 10 Janvier 1641, il n’est permis aux Orfèvres de faire de la vaillesse cilelée, moulée & gravée, qu’à la charge qu’elle n’excédera point le poids de quatre onces d’or, ou de six marcs d’argent, à moins que d’en avoir permission par lettrès-patentes. Par l’Ordonnance dePhilippe-le-Bel, de 1194, il est défendu aux Orfèvres d’acheter or, argent, ni billon que ceux qui font établis par le Roi.

☞ Les Orfèvres se nomment Orfèvres, Joailliers, Bijoutiers. Mais on entend communément par Orfèvre, celui qui fabrique & vend de la vailfcUe d’argent ; pan 0//èvlv-Bijoutier, celui qui hibrique & vend les bijoux d’or ; & par Orfèvre-Joaillier, celui qui met er, œuvre & vend les diamans & pierres précieuses. On leur donne le nom de Metteur en œuvre, à cause du droit exclufif de monter & de mettre en œuvre les diamans.

Ce mot vient de or & fèvre, vieux mot François qui venoit delàstT, artisan ^ comme qui diroit Artisan en or. Auri faber.

ORFÈVRE-BOUTONNIER. s. m. On appelle ainsi depuis la fin du 17.^ siècle, ceux du Corps de l’Orfèvrerie qui fixent leur art & leur profession à la fabrique & à la vente des boutons d’argent emboutis.

☞ ORFÈVRERIE. s. f. Ce mot signifie également l’art des Orfèvres, les ouvrages d’or « Se d’argent, travaillés & fabriqués par les Orfèvres, le commerce qui s’en fait, & enfin le corps des Orfèvres. Ce Marchand a de beaux ouvrages d’orlèïTerie. On ne défend point les boutons d’orfèvrerie. Les ouvrages d’orfèvrerie doivent être à plus haut titre ou loi, que la inonnoie, afin d’en empêcher la fonte. Les Marchands Merciers peuvent vendre de la vaisselle d’orlcvrme d’Allemagne & des pays étrangers, à la charge qu’ils la seront marquer au corps, dans le Bureau des Orfèvres, par un poinçon particulier, qui ne servira qu’à cet usage. Cet ouvrier travaille fort bien en orfèvrerie. L’orfèvrerie est le sixième des Corps des Marchands de Paris.

☞ ORFÈVRESSE. s. f. On appelle ainsi les femmes & les veuves des Orfèvres, du nom de leurs maris.

ORFORD. Nom d’un bourg d’Angleterre. Orefordia. Il est sur la côte du Comté de Surfolk ^ à quatre lieues d’Ifpwich, vers le levant. Ce bourg a séance & voix dans le Parlement d’Angleterre. Maty,

☞ ORFRAIE. s. f. Oiléau nocturne, que le peuple croit de mauvais augure. C’est une espèce d’aigle qui hante les eaux, qui vit dépêche, & qui a un pied d’oie. On l’appelle aussi effraie. En Latin aufflfraga, ou haiuetos. Son nom François est dérivé du Latin.

Ces linistres oiseaux^l’orfiaie & les hiboux. Endurent lefoleil’, & vivent parmi nous. Brébeuf.

Aldrovand décrit fort exactement une orfraie. Elle a le bec extrêmement courbé, & à l’endroit par ou il est crochu, il est large d’un bon pouce ; & au-defifous, qui est l’endroit le plus large, il l’est de deux doigts, & long en tout d’une paume, sa couleur est de corne