Page:Dictionnaire de Trévoux, 1771, VI.djvu/888

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de celles du tilleul, ne se florisslànt que uid, restent à la baie du huit comme une espèce de rofctte. Les feuilles ont un goût d’herbe, mais styptique. Tour-NEFORT. Voyages. T. II :, p. 316, JJJ.

☞ POLYGONUM. Voyez Rlwouéi.

es ?

POLYGIIAPHE. s. m. Auteur qui a écrit sur plusieurs matières. Du Grec wtAt), beaucoup’, & "if-aipi, j’ccris. Lespolygrapkes font une classe particulière dans les catalogues des bibliothèques.

POLYGRAI’HIE. s. f. L’art d’écrire en diverses façons cachées, comme aussi celui de dcchistrer. Polygraphia. On joint d’ordinaire ce mot, ou plutôt on le confond avec la Stéganographie. Trirhème, Porta, ’Vigenèrc, le P. Nicéron ont écrit de la Polygrapkie, ou des chistres. Les Anciens n’ont point connu cette science, &■ n’ont pomt passe plus avant que Scytale Laconsonne. l’V)’e, Scytale.

^

POLHYÈDRE. Voyez Polyèdre.

POLYMATHE. s. m. & f. Un homme qui fait beaucoup de différentes sortes de choses. Juste-Lipse, Scaliger, Saumaise, le P. Pétau, le P. Kirker, étaient de grands Polymathes. Ange Politien fut un habile Polymathe. Polymathes.

Ce mot purement Grec, est en Italique dans la Remarque suivante, où un Avocat Anglais parle des Auteurs de sa Nation, Nous n’avons personne qui ait osé prétendre à la glorieuse qualité de Polymathe, ni qui ait entrepris de se distinguer, du moins successivement dans toutes les sciences. Nos voisins pourraient nous embarrasser de ce côté-là, s’ils étaient en état eux mêmes de produire un grand nombre de ces redoutables champions. Mais où en trouveront-ils d’autres que M. de Fontenelle : Le Pour & Contre, T. V, p.90. Polymathe de πολὺ, beaucoup. & de μανθάνω, j’apprends.

POLYMATHIE. s. f. Science de différentes sortes de choses. Grande & vaste étendue de connaissances différentes. Polymathia. La Polymathie n’est souvent qu’un amas confus de connaissances inutiles, qu’on débite à propos & hors de propos, pour en faire parade ; c’est la mauvaise Polymathie. L’excellente Polymathie, c’est une vaste érudition, une connaissance d’un grand nombre de choses, bien pénétrées, bien digérées, que l’on applique à propos, & pour la nécessité seule du sujet que l’on traite.

POLYMNIE, ou POLYHYMNIE. s. f. Nom de l’une des neuf Mules, filles de Jupiter & de Mnémolyne. Polymma, Polyhymma. On trouve ces deux noms dans les Anciens. On trouve le premier dans Hélio de, Théog, v. jS, & dans Lucien TJ-epi l^.yJiT’-Mv. Apof lodore, L. I, la nomme aussi Polymnie, & lui donne le d ;.rnier rang parmi ses sœurs. Gcohidus Linocerius, dans son Traité des Muses, Ch. ^///, dit qu’elle avoir pris ce nom de la mère la Mémoire, ou qu’on le lui avoir donné, parce qu’elle présidoit à la mémoire. Il vient de TtoXÙ, multum, & m-’’^’^y-^i, mcmïnï. D’airres, & sur-tout les Poëtes Latins l’appellent Polyhymnie, mot qui vient de ttsAù, multum, & vluvii, hymnus, qui vient de & ’m, célébro, laudo. Horace, L. I, O de I. Virgile & Ovide lui donneur ce nom, qui signifie qu’elle chantoit beaucoup, qu’elle composoit beaucoup d’hymnes, comme Lambin l’a remarque lut Horace. Le Scholialle ou Commentateur des Argonautiques, suivant cette signification & cette étymologie, dit que Polyhymnie présidoit à la Lyre. Linocerius écrit qu’Hésiode lui donne l’intendance de la Géométrie. Je ne fais où il a pris ceci. Hésiode n’en parle qu’au seul endroit que j’ai indiqué, & ne fait que rapporter son nom, comme celui des autres Mules. Callîodorc, in Fards, L. IF, lui attribue l’invention des gestes des Mimes. Plutarque, dans ses Sympoliaques ou Propos de Table, dit que l’Histoirs dépend d’elle, parce qu’elle préside à la mémoire. On la peint avec une couronne de perles, la main droite étendue, comme un Orateur ; ^- à ligauche, un rouleau sur lequel on lit : Suadere. Persuader.

Mais Jî j’avois ton beau génie y

Digne rajestcn de nos Rois,

Je ferais taireVolymnic, MALiz, Div> de Sceaux.


Un de nos PoL-tes écrit Polhymnie.

Fiens Eutcrpe, viens Polhymnie^

Inspirc-moi cette harmonie,

Qui change Us hommes en Dieux. PÉlectin.

☞ pouvoie ôter cette h y comme a fait M. de Malezieu.

ip-

POLYMYTHIE.

☞ erme de Poctique, dont on se sert pour désignet la multiplicité de fables dans un PoL-me épique ou dramatique ; Elle est opposce à l’unité d’astiqui

POLYNICE. s. m. Fils de Jocafte & d’Œdipe. Aidé du secours d’Adrasse, Roi d’Argos, dont il avoit épousé laHlle, il disputa le trône à Éthéocle son freté. Li-s deux estres s’entretuerent dans un combat lingutier. Le corps d’Étiiéocle fut lionoré de la fépulturc ; mais celui de Polynice fut livr^ : en proie aux oiseaux.

ger P()LYNOlE &

MALTINOME. Synonyme, f m.

Termes d’Algèbre, qui conviennent à toute quantitii algèlirique, compt>sce de plusieurs termes distingués par les lignes plus ! k. moins. Voyez Multinomi.

POLYPE. I. m. Terme de Médecine. Polypusmorbi genus. C’est une cxcroissance de chair qui vient dans les narines, qui nuit à la respiration & à la parole. Elle prend le plus souvent son origine des os cribleux. Cette chair pond quelquefois jusques (iir la force, & crL)ît.aussi en derrière, bouchant le trou du palais, par où lair & les cxcrémcns dckcnJent du nez au détroit de la gorge, & quelque h.is étrangle le m.ilade. On la nomme ainsi, à cause de la ressemblance qu’elle a avec le pied du poulpe marin. Il se forme aussi fort souvent dans le, ventricules du cœur, particulièrement dans le droit, des polypes, ou plutôt des concrétions polypculcs ; de la parne fibrésile & ly : nphatique du sang, qui en remplissent quelquefois la capacité, sans être adhérens à leurs parois. & qui jettent de longues racines dans l’aorte. Col de Vil-

LARS.

☞ Polype. Espèce de poisson. Polypuspiscis. Le polype, ou poulpe, est un insecte aquatique du genre des vers zoophites. Il y en a plusieurs espèces. Les ans font dans l’eau salée, les autres dans l’eau douce. Les plus grands polypes ressemblent au colmar. ? c’a la sèche, principalement par le nombre des cornes, que l’on peut regarder comme des jambes ou des bras. Ces bras tenaillent lorsqu’ils ont été mutiles : on dit même que cet animal mange les bras, quand il n’a pas de quoi se nourrir, & qu’il en renaît d’autres à la place des premiers.

Polype d’eau douce. C’est le nom qu’on a donné nouvellement à une certaine production de la nature, qu’on avoit cm ci-devant une plante, & que M.Vf. Trembley, de Réaumur & de Justion ont reconnu être un animal. Ils lui ont donné le nom de polype, parce que les cornes ressemblent aux bras de l’animal de mer qui porte ce nom. Le polype Aont nous parlons, est un petit animal aquatique, d’un beau vert, qui s’attache toujours par un bout à quelque chose, & qui a deux cornes à l’autre bout. Cet animal a la forme d’un cylindre, & l’on a beau lec uiper, soit en travers, foie enlone ; ueur, on voit avec surprise, que les parties séparées & miles dans des vases à part dans de la même eau qui les a tonnés, reprennent en moins de 24 heures, chacun la partie qui leur manque ; en forte qu’il revient une tête à la partie qui n’en avoit plus, & Il partie balle revient de même à la partis où étoit la tête. Voyez la Préface du tome VI, des Inle^f es de M. de Reaumur, à la fin. Le polype est un animal faisant toutes les fonctions des autres animaux. Il le trouve dans les viviers & dans les eaux dormantes. Il engendre à la manière des plantes. Il n’y a pont de différence de sexe entre an polype & un autre yOi)Ivpe. Ses petits tous formés, sortent de toute la surfice de son corps. Ils restent quelque tems après l’.ur naissance, dcbouts ; ! ^’implantés sur cette surface par leur p.artie inférieure ; & per.dant que ces premiers enfans paroissent achever de naître, ils en font déjà d’autre » semblables à eux, qui en font encore