Page:Dictionnaire de Trévoux, 1771, VI.djvu/900

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

P O N

^ Ponte. Ù Terme de Pharaon & de Balfette. Celui qui joue contre le Banquier. Tous les pontes conlpucnc contre le Banquier, f^oye :^ Ponter.

PONTE-Corvo. Nom d’un bourg de la Terre de Labour, Province du Royaume de Naples. Pons Curvus. Il est fur le Gariglan, vers les conhns delà Campagne de Rome, îka. deux lieues d Aquino. Maty.

Ponte d’Era. Nom d’un bourg Pifan en Toscane. Pons En. Il est fur la rivitre d’Éra, près de l’Arbo, à cinq lieues au-dessus de Pi(e. Maty.

Ponte à Fella. Pontofella. Nom d’un bourg de la Carinthie, (itué fur la Fella, à huit lieues d Udine, vers le nord. Pons PelU. Pontofella appartient à l’Evêque de Bamberg ; c’est le paflage le plus fréquence de l’Allemagne en Italie. Maty.

Ponte Nura. Nom d’un ancien village de l’Emilie. Pons Nura, anciennement Emponum. Il est : dans le Plaifantin en Lombardie, fur la Nura, à deux lieues de Plaifancc, vers le levant. Maty.

Ponte Ricaoli. C’étoit anciennement une ville de l’Omhne. Luceoli, Luceolum. Narsès la ruina, & ce n’est plus qu’un village du Duché d’Urbin. Il est sur la rivière de Cantiano, entre Cagli & Gubio, environ à deux lieues de chacune. Maty.

PoMTE Stura. Nom d’un baurg autrefois fortifié. Pons Scura. Il est dans le Montferrat fur le Pu, près de la petite rivière de Sture, à une lieue & demie au-dessus de Cafal. Maty.

Ponte Fédra. ^qyejPuenteVédra. t

PONTEAU-DE MER, ou PONT AU DE-MER, ou

f)lutôt PONT-AUDEMER. Nom d’une petite ville de a Normandie. Pons Audomari. Elle est sur la Rile, entre Lilieux & Caudebec, environ à cinq lieues de chacune. Voyez la Defcr, Hiji. & Géogr. de la Haute Norm. T. IL p. i68.

PONTÉBA. Il y a deux bourgs de ce nom, qui ne font féparés que par la rivière de Fella. Ponteha. Ils font à huit lieues d’Udine, vers le nord. L’un dans la Carinthie, nommé Ponteha Impériale, qui dépend de l’Evcque de Bamberg ; l’autre dans le Frioul, appelé Pontehe Veneta, parce que les Vénitiens en font les maîtres. Ce lieu est un grand padage d’Italie en Allemagne, ce qui fait juger qu il est plutôt le/a/iam Carnïcum des Anciens, que non pasZuglio ouZojel, où quelques Géographes mettent cette ancienne ville j & où il n’y a point de passage. Maty.

PONTEFRACT. Nom d’un bourg d’Angleterre, situé fur la rivière d’Arc, dans le Comté d’Yoïck, & à six lieues de la ville de ce nom, vers le midi. On prétend o^ç.Pontefracl^k.tk bâti des ruines de l’ancienneiu^eolum, cité des Brigantes, & qu’il a pris Ion nom moderne, de ce que son pont de bois le rompit, lorsque Guillaume Archevêque d’Yorck, & frère du Roi Etienne, y palfoit. Maty.

PONTELAND. Nomde lieu. Pons jEI’u. C’étoit anciennement une petite ville des Ottadiens, en la grande Bretagne. Ce n’est maintenant qu’un village d’Angleterre, lîtué dans le Nofthumberland, entre Newcaftle & Morpeth. Maty.

PONTENAGE, ou PONTONAGE. f m. Est un droit que le Seigneur féodal prend fur lesmirchandifes qui passent fur les rivières, far les bacs & les ponts, qu’on a appelé en la balfc Latinité, pontacium j pontagium, & pontonagium.

PONTENIER. La même chose que PONTANlER, |p° PONTER. V. n. Au ; cu de la Balfette & du Pharaon, c’est jouer contre le Banquier, ou mettre de l’argent fur les cartes contre lui. Il y a un grand défavantage à ponter.

PONTHIEU. Qui ne se dit qu’avec l’article. Le Po/zf^ie :^. Nom d’une contrée de la Picardie en France. Pontivum y Pontiniai Pontus, Pontkuenjïs Comitatas. Elle est entre le Boulonois, l’Artois, l’Amiénois, le Vimeu de la mer de Bretagne, Ses lieux principaux font, Abbeville capitale, S. Riquier, Montreuil, Rue, le Crotoi & le Pont de Rémi. Ce pays a eu autrefois ses Comtes particuliers ; il fut" ensuite polfédé par la maison de Bougogns, &c l’Empereur Charles-Quint céda toutes les prétentions qu’il y avoic à François

P O N 8qj

I. par le traité de Madrid, l’an i$i6. Maty PONTIA, ou PONZA. Nom d’une petite île de la mer de Tolcane. Pontia. Elle n’est connue que parce que plusieurs illullres Romains y furent autrefois exilés. On la trouve sur les côtes de la Principauté citérieure près de Caftel à Mardella Brucca. Maty. PONTIAS.f. m. Nom d’un vent particulier au territoire de la ville de Nions en Dauphiné. Il fort des montagnes qui environnent cette ville, des vapeurs continuelles, qui étant répercutées par d’autres qui font plus fcptentrionales, forment ce vent, dont les principales qualités (ont qu’il est extrêmement Iroid, & : vio^ lent outre mesure. Il commence un quart de lieue plus haut que Nions, & la courlé qui fuit celle de la rivière d’Eygnes, n’est que d’environ quatre lieues : mais il n’occupe jamais en largeur plus d’une lieue. L’été l’aftoiblit & l’hiver le foitihe. En hiver il commence à se faire sentir dès les neuf heures du loir ; & ne s’appaite qu’à neuf heures ou dix heures le lendemain. Il â bien moins de durée en été ; car en commençant à refpirer seulement dès les trois heures du matin, il n’est plus fendble quatre ou cinq heures après. Il ne foufHe pas à reprife comme la plupart des autres vents, mais continuellement & sans relâche, jusqu’à ce que la vapeur qui le produit f oit entièrement didipée. Si le vent de midi s’oppose à lui, il en devient plus violent. Ses eftets font de purifier l’air par ce froid qui lui est effentiel, & d’imprimer à la terre une qualité bienfaifante. Toutes ses productions en font plus parfaites, ses fruits meilleurs, & fur-tout ses oliviers plus féconds, & l’huile qu’on exprime de leurs olives, plus excellente. Enfin lorsqu’il celle de se rendre senfible, c’est un préfage toujours inhtillible ou d’une peste ou dequelque maladie populaire. De cette vérité est née la fable de son origine. Nos Pères qui n’étoienr pas assez éclairés pour pénétrer les secrets de la nature, 8c qui par cette raisonles attribuoient quelquefois à des miracles, ont dit avec Gervais de Tilisbéry, que S. Céf’aire Archevêque d’Arles, étant venu à Nions, dans le Diocèse de Vaifon, fut touché de douleur après qu’il eût appris que la vallée où est alfile cette ville, étoit (î ftérile qu’elle étoit presqu’incapable de toute produéfion. C’est pourquoi il descendit jusqu’à la mer, & revint après avoir rempli de vent un de ses gants. Il le jetta contre un rocher, qui depuis ce remslà répondant fidellement aux délits de ce serviteur de Dieu, produit ce vent, & l’envoie par une ouverture qui s’y fit, lorsqu’il le conçut par ce miracle. On ajoute que le nom de Pontias lui est demeuré, parce qu’il est venu de la mer, qui a celui de pontus parmi les Latins. S’il eût eu quelque connoilîànce de la langue Grecque, il auroit remarqué sans doute qu’Euripide s’est servi du mot de ^o>'T<aV pour celui de -novTiy.-n, & se feroit imaginé ensuite que les Gaulois qui aimoient mieux cette langue étrangère que la leur, nommèrent premièrement ce vent âxifa Ttavriâc. Cho-R 1ER. Hill. duDauph. L. I, n. xj. P^oye^ aussi Vézine, Je ne vois pas pourquoi Chorier écrit quelquefois Ponthias avec une h.

gCrPONTICHERYou PONDICHERY. Ponticcrium. Ville des Indes Orientales, fur la côte deCoromandel, à la bande de l’est de la presqu’île des Indes, en deçà du Gange. C’est le plus bel établillement que les François aient eu aux Indes. Les Anglois prirent cette Ville en 1760. Et la rasèrent.

PONTICO. Voyez Pondico.

PONTIÈRE. f. f. Ouverture par laquelle la poule rend (es œufs. Anus. On le dit de même des autres oiseaux.

PONTIFE, f. m. Qui a l’intendance & la direction des choses sacrées, des sacrifices, & du culte de la Religion. Les Juifs avoient un Souverain Pontife, Aaron. fut le premier Pontife. Chez les Chrétiens on appelle le Pape Souverain Pontife. Les Evêques & les Prélats peuvent être appelés Pontifes dans leurs Diocèses. g3"Dans l’office de l’Eglise le mot Ac Pontife fé dit de tous les Évêques. Dire l’office du commun des Pontifes.

IF On le dit aussi dans le style sublime.