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XOP — XYS

Royaume de Tanjaor. Il est tout coupé de canaux pour arroser le ris. Il n’y a guère que dans le Cholamandalam où tout le monde mange du ris, & le Cholamandalam est une assez petite Province. Il y vient beaucoup de ris.

XOP

☞ XOPU. Ville de la Chine, dans la province de Huquang, au département de Xincheu, de 6d 26′ plus occidentale que Péking, sous les 28d 45′ de lat.

XUC

☞ XUCAHA ou XUCAAI. s. m. Nom d’une plante vantée par les anciens médecins arabes, aujourd’hui inconnue.

XUCAR. Grande rivière d’Espagne. Suero. Elle a sa source dans la Castille Nouvelle, y baigne Cuença, & entrant dans le Royaume de Valence, elle reçoit le Gabriel & va se décharger dans le golfe de Valence, au bourg de Cullera. Maty.

XUI

XUICHEU. Ville de la Chine. Kuichaum. C’est la dixième de la Province de Kiansi ; & elle n’a que deux autres villes sous sa jurisdiction. Maty.

☞ XUCHINACAZTLI. s. m. Fleur du Mexique, nommée par les Espagnols flor de la oreja, c’est-à-dire, fleur de l’oreille, parce qu’elle a la forme d’une oreille humaine. L’odeur en est très-agréable.

XVIR. C’est-à-dire, Decemvir. Voyez ce nom. C’est une abréviation.

XUN

XUNCKING. Ville de la Chine, Kunkingua. Elle est près de la rivière de Kiang, dans le Suchuen. Elle y tient le troisième rang, & elle a neuf autres villes sous sa Jurisdiction. Maty.

XUNNING. Ville de la Chine. Xunninga. Elle est grande, & située entre les montagnes, dans la Province de Junnan. Maty.

XUNTE. Ville de la Chine. Xunta. Elle est la cinquième de la Province de Pecking, & elle a huit autres villes sous sa jurisdiction. Maty.

XUNTIEN. Ville capitale de la Chine. Xuntienum. On l’appelle ordinairement Peching. Voyez ce mot.

XUO

XUNOIGRAD. Voyez Juonigrad.

XUT

XUTAS. s. m. Oiseau qui ressemble à une oie, & qui s’apprivoise de même. Il ne se trouve que dans les Indes occidentales. Xutas avis.

XUTHE. s. m. Petit-fils de Deucalion, Roi d’Athènes. Xutuhus. Les Historiens lui donnent deux fils, Ion & Achéus, qui furent la tige des Ioniens & des Achéens.

XV VIR. Quindecimvir. Voyez ce mot. Nos Auteurs, sur tout les Antiquaires se servent de ces abréviations, d’après les médailles & autres monumens de l’Antiquité, où ces noms sont ainsi exprimés. Le Dauphin servoit d’enseigne dans les cérémonies des XV. virs. P. Joub.

XYL

XYLO-ALOE. Le bois de l’aloës. Voyez ce mot.

XYLOBALSAMUM. s. m. C’est le nom qu’on donne à de petits rameaux d’un arbrisseau appelé baume de Judée. Xylobalsamum. On nous apporte ces rameaux du Caire à Marseille. Ils sont droits, fragiles & pleins de nœuds inégaux, ayant leur écorce rougeâtre en dehors, & verdâtre en dedans. Le bois est blanchâtre & moelleux, rendant, lorsqu’on le rompt, une odeur douce & agréable, approchant de celle de la liqueur du baume. Le xylobalsamum est propre pour fortifier le cerveau & l’estomac, & pour résister au venin.

Ce mot est Grec, composé, ξύλον, lignum, bois, & de βάλσαμον, balsamum, baume.

☞ XYLOGRAPHIE, ou XILOGRAPHIE. s. f. Terme formé du Grec ξύλον, Lignum, & γράφω, Scribo. Art d’imprimer en bois. Telle a été la première manière d’imprimer. Au lieu qu’on appelle Typographie l’Art d’imprimer en caractères détachés.

XYLON. s. m. C’est la plante qui porte le coton. Voyez Coton. Xylonplanta.

XYLOLATRE. s. m. & f. Qui adore du bois, des dieux de bois, des statues de bois. Xilolatra.

Ce mot vient de ξύλον, du bois, lignum, & λάτρις, servus, cultor.

☞ XYLOPHORIE. s. f. Terme d’Histoire ancienne. C’étoit une fête des Hébreux, dans laquelle on portoit au temple du bois pour l’entretien du feu sacré qui étoit sans cesse allumé sur l’autel des holocaustes. Joseph parle de cette fête.

XYLOSTEON, ou XYLOSTEUM. s. m. Arbrisseau qui ressemble au périclymenum, mais qui se soutient de lui-même, sans s’attacher aux plantes voisines. Ses tiges sont de grosseur médiocre. Son bois est blanc, ses rameaux sont ronds, revêtus d’une écorce rougeâtre au commencement, puis blanchâtre. Ses feuilles sont oblongues, molles, d’un vert blanchâtre, un peu velues. Ses fleurs sont plus petites que celles du périclymenum, blanches, attachées deux à deux sur un même pédicule, formées en tuyaux évasés en campane, & découpés en quatre ou cinq parties. Leur calice est double, devient un fruit à deux baies, grosses comme de petites cerises, molles, rouges, remplies d’un suc amer, désagréable, & de quelques semences aplaties, presqu’ovales. Il croît aux lieux montagneux, comme sur les Pyrénées, dans les bois, en Suisse, en Allemagne. On le nomme Xylostéon, de ξύλον, bois, & ὀστέον, os, comme qui diroit, bois osseux, parce que ce bois est dur & blanc comme un os.

XYN

XYNOECIE. s. f. Fête des Athéniens. Xinoecia. Elle fut instituée après que Thésée eut réuni toutes les petites Communautés de l’Attique en une seule République qui tenoit ses assemblées à Athènes dans le Prytanée. Voyez Thucydide. L. II.

Ce mot vient de ξύν, ou σύν, avec, ensemble, & οἰκέω, j’habite, & marque que cette fête fut établie en mémoire de la réunion dont on a parlé.

XYR

XYRIS. s. f. Plante qu’on appelle autrement spatule ou glayeul puant. Ce mot est Grec, ξυρις, Iris silvestris, iris fœtidissima, xyris. Instit. rei herb. pag. 360.

XYS

XYSTARQUE. s. m. Terme d’Antiquaire. Commandant du Xyste. Xistarcha. C’étoit dans les Gymnases des Grecs le second Officier ; le premier étoit le Gymnasiarque, le Xystarque son Lieutenant. Il présidoit aux deux xystes, au stade, & à tous les exercices des Athlètes. Voyez Tertullien, L. ad Martyres. L’Officier qui dans les Gymnases portoit le nom de Xystarque, n’étoit peut-être pas différent du Gymnasiarque : du moins c’est l’idée qu’en donne Suidas, qui explique le verbe ξυσταρχεῖν, être Xystarque, par γυμνάσιος ἀρχεῖν, avoir l’Intendance du Gymnase. A s’en tenir cependant à l’étymologie de ce nom, il paroîtroit plus vraisemblable de croire que l’autorité du Xystarque s’étendoit, non sur tout le Gymnase, mais seulement sur les endroits de cet édifice où s’exerçoient les Athlètes ; c’est-à-dire, sur les xystes, le stade, la palestre, comme l’insinue Tertullien, Lib. ad Martyres, & comme il est facile de le conjecturer d’une ancienne inscription Grecque qu’on lit à Rome sur le piedestal d’une statue dans le Forum Trajani, & qui est rapportée en Latin par Mercurialis, De arte Gymnast. L. I. C. 12. Acad. des Bel. Let. Mém. T. I. pag. 235. L’inscription dont