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AMOSA — AMPHIPOLIS


leraont, source (d’eau) » ; Septante : 'Ajuixr, ), ville de la tribu de Benjamin qui n’est mentionnée que dans Josué, xviii, 26, entre Caphara et Récem. L’identification de cette localité est un problème. La Mischna, Soukkah, iv, 5, dit qu’elle était située « au-dessous de Jérusalem, en un lieu où l’on se rendait pour couper les branches de saule dont on se servait dans la fête des Tabernacles ». La Ghemara ajoute que « cet endroit s’appelle Qôlonl’a, c’està-dire exempt du tribut royal ». Cf. Buxtorf, Lexicon talmudïcum, édit. Fischer, p. 1014. Cette désignation signifie qu’il y avait là une colonie romaine. Batenora, qui vivait à Jérusalem, dit que Môsâh (Amosa) est à peu de distance de Jérusalem et s’appelait aussi de son temps Qôlô demi-heure environ au nord de Kolouniéh. Ses ruines occupent la partie supérieure d’une haute colline où l’on cultive aujourd’hui l’orge et le blé, sur le sommet aussi bien que sur les pentes disposées en terrasses. Le plateau est couvert de débris de toute sorte. On y remarque des aires pratiquées sur la surface du rocher aplani et, à côté d’elles, de belles citernes creusées dans le roc, en forme d’entonnoirs renversés ; mais nulle part de cours d’eau sur les bords duquel aient pu croître les saules dont parlent les auteurs du Talmud. Voir V. Guérin, Description de la Palestine, la Judée, t. i, p. 263. F. Vigouroux.

    1. AMPHIPOLIS##

AMPHIPOLIS ('Anç'TtoXiç), ville de Macédoine

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126. — Euines d' Amphipolis. D’après, Cousinéry.

nî'a. Voir Surenhusius, Mischna, t. ii, p. 274. Tous ces détails conviennent à la moderne Kolouniéh. Le village actuel de ce nom, bâti sur la pente de la montagne qui s'élève en immenses gradins, à 6 kilom. et demi environ à l’ouest de Jérusalem, paraît être ainsi appelé à cause de la colonie qu’y fonda Vespasien. Cet empereur y établit huit cents vétérans pour y garder les abords de la capitale de la Judée, à cause de la situation naturellement forte de cette vallée, placée sur la route de Jérusalem à Joppé, et qui a de plus l’avantage d'être très fertile et d'être arrosée par une source abondante, l’Ain Kolouniéh. Il y a au fond de la vallée un ouadi qu’on appelle ordinairement le torrent du Térébinthe, où l’on pouvait trouver en grand nombre les saules dont parle la Mischna.

Le D r Sepp a soutenu l’opinion peu vraisemblable que Kolouniéh est l’Emmaiis de saint Luc, xxiv, 13. Voir Sepp, Jérusalem und das heilige Land, t. i, p. 52. Schwarz a supposé avec plus de probabilité, Palestine (127, 128), que c'était la Môsâh ou Amosa de Josué. Son identification est cependant loin d'être universellement acceptée. M. Conder, Palestine, in- 12, Londres, 1889, p. 259, retrouve Amosa dans Beit-Mizéh, qui a l’avantage de rappeler le nom hébreu Môsâh ou Mo : ah, mais qui ne répond pas bien aux données du Talmud, Beit-JIizéli est à une

(fig. 126 et 127). Dans leur voyage de Philippes à Thessalonique, saint Paul et Silas, longeant les pentes septentrionales du mont Pangée, et suivant la voie Égnatienne, traversèrent Amphipolis et Apollonie Act., xvii, 1. Colonie

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127. — Monnaie d’Amphipolis.

Tôte d’Apollon. - S). AM<MIIOAlTEQN.

Torche allumée dans un carré creux.

d’Athènes, à 49 kiloin. de Philippes, au nord de l’embouchure du Slrj mon, sur la rive gauche, dans le golfe du même nom, Amphipolis était entourée par les deux bras du fleuve, position qui lui a valu sou nom. Elle était située sur une éminence, juste à l’endroit où le lleuve Strymon sort du lac Cercinitis (lac Tachyno). On sait que, pendant la guerre du Péloponèse, il se livra sous ses murs une bataille où périrent les deux généraux ennemis, Brasidas et Cléon. Au temps de saint Paul c'était une ville importante, capi-