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BEAUXAMIS — BECK


assez estimés en leur temps. Lucius vante l’érudition des travaux que nous venons d’énumérer, et qualifie les Homélies pour le carême de « opus elegantissimum ». Voir Lucius, Bibliotheca carmelitana, in-4°, Florence, 1593, p. 79 ; Villiers de Saint-Étienne, Bibliotheca carmelitana, in-f°, Orléans, 1752, t. ii, p. 803 ; Possevin, Apparatus Sacer, in-4°, Venise, 1606, t. ii, p. 301. 0. Rey.

BÉBAÏ. Hébreu : Bêbaï et Bêbâï ; Septante : Ba6ai, Bïiêi, Brjgat. Nom d’homme et aussi nom altéré de lieu, d’après quelques manuscrits grecs de Judith.

1. BÉBAÏ, chef de famille dont les membres revinrent de Babylone avec Zorobabel au nombre de six cent vingt-trois, 1 Esdr., ii, 11, ou de six cent vingt-huit, H Esdr., Vil, 16. Cette différence provient d’une faute de copiste. Avec Esdras, vingt-huit membres de la même famille revinrent également de Babylone, sous la conduite de Zacharie, descendant de Bébaï. I Esdr., viii, 11. Quatre descendants de Bébaï avaient épousé des femmes étrangères et les répudièrent sur l’ordre d’Esdras. I Esdr., x, 28. Ce nom se rencontre encore parmi les chefs du peuple, signataires de l’alliance théocratique à la suite de Néhémie, Il Esdr., x, 15 ; il paraît désigner le même personnage. E. Levesque.

2. BÉBAÏ, père de Zacharie, paraît être le même Bébaï que le précédent. Des exégètes croient cependant que c’est un fils de Bébaï, portant le même nom.

3. BÉBAÏ (Codex Alexandrinus : Brjëaf), nom de lieu, Judith, xv, 4. Il ne se lit ni dans la Vulgate ni dans le Codex Vaticanus des Septante, mais seulement dans le Codex Alexandrinus et dans quelques autres manuscrits grecs. C’est certainement une forme altérée.

    1. BECANUS##

BECANUS, Verbeeck ou van der Beeck Martin, né à Hilverenbeeck (Brabant septentrional) vers 1561, mort à Vienne le 22 janvier 1624, entra au noviciat de la Compagnie de Jésus, à Cologne, en 1583. Il se fit un nom dans l’enseignement de la philosophie et de la théologie à Wurzbourg, Mayence et Vienne, pendant vingt-six ans. Il fut un adversaire redoutable des protestants. Ferdinand II le choisit pour confesseur. Ses nombreux ouvrages sont principalement des ouvrages de controverse, dans lesquels brillent la solidité et la clarté. Il a laissé en outre : Analogia Veteris ac Novi Testamenti, in-8°, Mayence, 1620. Cet ouvrage a été réimprimé, à ma connaissance, plus de trente fois, et a été traduit en anglais, en flamand et en espagnol. Malgré les progrès de la science, il n’a pas perdu toute son utilité. C. Sommervogel.

BECBÉCIA. Hébreu : Baqbuqyah, « Jéhovah dévaste, dépeuple, » allusion à la captivité de Babylone ; omis dans les Septante. Nom de deux lévites.

1. BECBÉCIA, lévite, chef du second chœur, à l’époque de Néhémie. II Esdr., xi, 17 ; xii, 9.

2. BECBÉCIA, lévite gardien des portes et des vestibules au retour de la captivité. II Esdr., xii, 25. On pourrait peut-être rattacher Mathania, Becbécia et Obédia du ꝟ. 25 au ꝟ. précédent et les ranger parmi les chanteurs, comme dans H Esdr., xi, 17. Ce serait alors le même personnage que le précédent.

    1. BECHAI BEN ASCHER##

BECHAI BEN ASCHER, commentateur juif de Saragosse au xme siècle. Son nom » ro est transcrit de façons très différentes : Bahia, Bahye, Bachia, Bachie et plus justement Bechaï. Il a composé vers 1291 un commentaire sur le Pentateuque au point de vue grammatical, rationnel, allégorique et cabalistique. L’édition jprincëps, peu connue, a été faite à Naples, in-ꝟ. 1492.

Depuis il a été très souvent imprimé, in-f », Pesaro, 1507, 1514, 1517 ; Rimini, 1524-1526 ; Venise, 1544, 1546, etc. L’édition la plus complète est celle de Cracovie, in-f », 1592-1593. On a de lui, en outre, un commentaire sur Job intitulé Sôb’a èemâijôt, « Abondance de joies », Ps., xvi (hébr.) 11. E. Levesque.

    1. BÊCHE##

BÊCHE, instrument de culture. Voir Houe.

BÊCHER. Hébreu : Békér, « premierné, » ou bien « jeune chameau ». Cf. Is., lx, 6. Nom de deux Israélites.

1. BÊCHER, fils d’Éphraïm, chef de la famille des Béchérites. Num., xxvi, 35.

2. BÊCHER, fils de Benjamin. La Vulgate l’appelle Béchor. Voir Béchqr.

    1. BÉCHÉRITES##

BÉCHÉRITES (hébreu : habbakrî, nom avec l’article ; omis dans les Septante), descendants de Bêcher, fils d’Éphraïm. Num., xxvi, 35.

    1. BÉCHOR##

BÉCHOR (hébreu : Békér, « premier-né » ou « jeune chameau » ; Septante : Bo^p » B « X L’p)> second fils de Benjamin, d’après Gen., xlvi, 21, et 1 Par., vil, 6, et père de Zémira. I Par., vii, 8. Le nom de Békér (Béchor) ne se lit pas dans l’énumération des fils de Benjamin, Num., xxvi, 38, et I Par., viii, 1. En rapprochant le nom dés fils de Benjamin, hsvm 133 yba, Gen., xlvi, 21, de bara itd3 yba, I Par., viii, 1, il semble que des copistes ont pris le nom commun bekôr, ce premierné, » apposition du nom de Bêla’, pour un nom propre, Békér : conjecture rendue vraisemblable par l’absence d’une famille de ce nom. Num., xxvi, 38. Du reste une très grande divergence règne entre les diverses généalogies des fils de Benjamin : des noms ont été altérés et des petits-fils pris pour des fils. E. Levesque.

    1. BECHORATH##

BECHORATH (hébreu : Bekôrat, « première naissance » pour « premier-né » ; Codex -Vaticanus : Bï^tp, Codex Alexandrinus : Bs^wpâtt), fils d’Aphia, un des ancêtres de Cis, père de Saûl. 1 Reg., ix, 1.

BECHOR -SCHOR [Bekôr sôr) Joseph ben Naphthali, rabbin français du XIIe siècle, disciple de Jacob Tam, continua la tradition de Raschi et de son petit-fils, Samuel ben Meïr, dans l’explication du Pentateuque. Il composa un commentaire littéral de ce livre vers 1170. Une partie seulement a été imprimée, d’après le manuscrit de Munich, par A. Jellinek : Bechor-Schor Jos., Commentât zum Pentateuch, 1. Abth. Genesis und Exodus, in-8°, Leipzig, 1856. Bernard de Rossi affirmait avoir vu à Rome, dans la bibliothèque Casanata, un exemplaire d’une édition imprimée in-f", à Constantinople, 1520. Annales hebrseo typographicee, in-8°, Parme, 1799, n° 100, p. 20. Mais il n’a pu y être retrouvé, et il y a lieu de croire à une confusion avec le commentaire de Josué ben Schoeïb. Histoire littéraire de la France, t. xxviii, p. 435 et note. Geiger donne des extraits de cet important commentaire dans son opuscule Parschandatha, où il discute les œuvres et le mérite des écrivains de l’école de Raschi. Les HidduSê hatfôrâh, Nouvelles explications (cabalistiques ) de la Loi, conservées en manuscrit à la bibliothèque de Leyde, ne sont pas authentiques. M. Steinschneider, Catalogus librorum hebrseorum in Biblioth. Bodleiana, in-4°, Berlin, 1852-1860, col. 1440.

E. Levesque.

1. BECK Christian Daniel, savant philologue allemand, né à Leipzig le 22 janvier 1757, mort dans cette ville le 13 décembre 1832. Il professa le grec et le latin dans sa ville natale. Parmi ses travaux, la plupart très estimés, on compte Monogrammata Hermeneutices librorum Novi Fœderis, in-8°, Leipzig, 1803. II n’en a