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FESTIN — FESTUS


Ps. xxir, 5 ; Ara., vi, 6 ; Luc, vii, 38, 46 ; Joa., xii, 3 ; on leur offrait des couronnes de fleurs. Is., xxvTll, 1 ; Sap., H, 8 ; Eccli., xxxii, 3 ; Josèphe, Ant.jud., XIX, ix, 1 ; voir t. ii, col. 1084. L’usage de remettre aux convives un vêtement de fête était pratiqué chez les Perses ; mais rien ne prouve qu’il l’ait été chez les Juifs. Matth., xxii, 12. Cf. Knabenbauer, Evang. sec. Matth., Paris, 1893, t. ii, p. 245. — 4° L’ordonnateur. — On chargeait ordinairement l’un des convives, ami de la maison, de veiller à la bonne ordonnance du festin. Eccli., xxxii, 1-5 ; Joa., n, 8. Voir Architriclinus, t. i, col. 935. — 5° Le placement. — On assignait les places à chaque convive. Le maître de la maison prenait lui-même ce soin en tenant compte de la dignité des personnes. I Reg., îx, 22. Les pharisiens aimaient beaucoup à occuper le premier rang dans les festins. Mare., xii, 39 ; Luc, xx, 46. Notre-Seigneur recommandait de ne pas agir ainsi, de peur d’encourir la honte d'être ramené publiquement à un rang inférieur. Luc, xiv, 8-11. Il conseillait aussi d’inviter les pauvres aux festins, Luc, xiv, 12-14, et ne faisait que rappeler par là un ancien précepte de la Loi. Deut.,

xv, 25 ; Matth., xiv, 6. Voir Danse, col. 1289. Un festin bien ordonné paraissait si agréable, que l’on comparait le cœur content à « un festin perpétuel ». Prov., xv, 15. Mais comme les joies de la terre ont une fln et qu’elles entraînent souvent une réaction pénible, l’Ecclésiaste, vu, 3, dit que « mieux vaut aller à la maison du deuil qu'à la maison du festin ». Afin que rien ne fît défaut dans le festin, il fallait se donner de la peine pour tout prévoir et tout préparer. L’auteur du second livre des Machabées, ii, 27, 28, parlant de ses veilles et de ses fatigues pour abréger les cinq livres de Jason de Cyrène, se compare lui-même à « ceux qui préparent un festin et se donnent volontiers de la peine pour satisfaire aux désirs des autres et mériter les suffrages du plus grand nombre ». — 8° Les convives. — L’auteur de l’Ecclésiastique, xxxi, 12-42, donne au convive lui-même une série de conseils sur la manière de se comporter dans le festin. Ces conseils portent sur la bonne éducation, la tempérance et la civilité envers le prochain : ne pas se mettre à causer des mets qui sont servis, 12, 13 ; n’y pas porter la main avec empressement, 16, 17, par égard pour les

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650. — Festin en Assyrie. Ktaorsabad. D’après Botta, Monuments de Nlnive, t. i, pi. 65.'

xii, 12 ; xvi, 1-1 ; Esth., ix, 22 ; II Esdr., viii, -10. Sur la disposition de la table et des convives, voir Cène, t. ii, col. 413, et fig. 248, t. i, col. 935. L’usage de se coucher sur des divans pour les festins est déjà signalé par Amos, vi, 4. Primitivement, on s’asseyait à la table. Gen., xxvii, 19 ; Jud., xix, 6 ; I Reg., xx, 5, 24 ; III Reg., xiii, 19 ; Jer., xvi, 8. Chez les Perses, les femmes célébraient leurs festins à part. Esth., i, 9. Les Hébreux ne suivaient pas la même coutume. I Reg., i, 7, 8 ; Joa., xii, 3. — 6° La prière. — La Loi prescrivait la prière chaque fois qu’on prenait un repas. Deut., viii, 10. On ne devait certainement pas l’omettre au commencement et à la fin des festins. Èerachoth, iv, 6. — 7° La composition du festin. — Le menu des festins a dû naturellement varier avec les temps et subir l’influence des coutumes étrangères. À une époque reculée, on regardait surtout à la quantité. C'était honorer un convive que de lui donner une double part, I Reg., i, 5, une part spéciale, I Reg., vi, 23, 24, ou même cinq parts. Gen., xi.ni, 34. Cf. Hérodote, vi, 57. Plus tard, on introduisit dans les festins de nombreux raffinements, et l’on fit appel aux arts pour réjouir les convives. Isaïe, xxv, 6, parle de festins dans lesquels on sert les mets succulents, pleins de moelle, et les vins vieux et clarifiés. On y jouait des instruments de musique, harpe, luth, tambourin, ilùte. Is., v, 12 ; Luc, xv, 25 ; Eccli., xxxii, 7 ; XLIX, 2. Il était recommandé à celui qui veillait à l’ordre du festin de ne pas empêcher la musique. Eccli., xxxii, 5. A la musique, on joignait la danse. Jud., XVI, 25 ; Luc,

convenances du prochain, 18, 21, et pour éviter les excès et leurs suites désagréables, 19, 20, 22-24. L’auteur prévoit même le cas où le convive aura mangé plus que de raison, et lui indique un moyen, moins répugnant dans les Septante que dans la Vulgate, pour remédier au mal, 25. Il recommande surtout la sobriété dans l’usage du viii, 30-40. Il veut que, pendant le festin, on n’adresse au prochain ni reproche, ni injure, ni réclamation, 41, 42. Enlin il loue celui qui reçoit ses hôtes avec munificence et blâme celui qui traite avec parcimonie, 28, 29. — 9° Les festins défendus. — On ne pouvait pas participer aux festins qui suivaient les sacrifices idolâtriques. Exod., xxxiv, 15 ; I Cor., x, 28. Les Apôtres proscrivent sévèrement chez les premiers chrétiens l’abus des festins, les xwfioi, comessationes, banquets d’un caractère tout païen, et les fjida : , ebrietates, ou excès de boisson. Rom., xiii, 13 ; Gal., v, 21 ; I Petr., iv, 3. — Sur les banquets des premiers chrétiens, voir Agapes. Sur les détails concernant les festins, voir Cuisine, Nourriture, Repas, et Ruxtorf, De conviviis Hebrœorum, dans

Ugolini, Thésaurus, t. xxx, col. mxcvii-mcx.

H. Lesêtre.
    1. FESTUS##

FESTUS ("pTjtTTo ; ) Porcius, successeur de Félix dans le gouvernement de la Judée, qu’il administra pendant deux ans. Act., xxiv, 17. Festus fut envoyé par l’empereur Néron ea Palestine enl’an 60. Trois jours après son arrivée à Césarée, il se rendit à Jérusalem, où les principaux d’entre les Juifs lui demandèrent de faire conduire