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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome IV.djvu/1075

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PAPYRUS BIBLIQUES


fragment de l'Épître aux Romains. Le tome m contient un fragment de la première Épitre de Jean (p. 2-3) et le fragment de l’Apocalypse de Baruch (p. 3-7) ; le tome iv contient les nouveaux Logia (p. 1-22), les fragments de la Genèse, xiv, 21-23 ; xv, 5-9 ; xix, 32-xx, 11 ; xxi v, 28-47 ; xxvii, 33-33 ; 40-41 (quelques mots) ; les longs fragments de l'Épître aux Hébreux, ii, 14- V, 5 ; X, 8-xi, 13 ; XI, 28-xii, 17.

3 Greek Papyri in the Brit. Muséum, Catalogue with texts, 2 vol., 1893-1898.

4 Dans Archiv fur Papyrusforschung und venvxiidte Gebiete, t. ii, fasc. 2 (1903), p- 227-227.

5 Dans Monumenta sacra ineditu, nova coll., Leipzig, 1. 1 (1855), p. 217-278.

  • Dans Facsimiles ofBiblical Manuscripts in the Brit. Muséum, Londres, 1900, pi. I.

I Dans Zeitschrift fur segyptische Sprache, t. xix (1881), p. 22-23. C’est une simple notice. 8 Grenfell, An Alexandrian… a"d other Greek Papyri chiefly Ptolemaic, Oxford, 1816.

8 Fùhrer durch die Amstellung, Vienne, 1894. En dehors du Guide et des Mittheilungen signalés plus bas la collection Régnier est éditée sous le titre général de Corpus Papyrorum Baineri par Wessely pour les textes grecs, par Krall pour les textes coptes, par Karabæek pour les textes arabes.

10 Deissmann, Die Septuaginta-Papyri und andere altchristl. Texte der -Heidelberger Papyrus-Sammlung, avec soixante photographies) Heideïberg, 1905. Cette Université a acquis en 1897 un riche fonds de papyrus grecs, coptes, arabes, hébreux, syriaques, latins, perses, égyptiens (collection Reinhardt) et plus tard encore d’autres collections. Le papyrus des Septante, cédé par Th. Graf en 1900, a la forme de codex et comprend vingt-sept feuillets simples, soit cinquante-six pages.

" Dans la Bévue biblique, t. î (1892), p. 113-115. Les fragments de Luc contenus dans le célèbre papyrus de Philon sont : i, 74-80 ; v, 3-8 ; v, 30-vi, 4. Sur ce même papyrus de Philon on lit quelques mots de Matthieu. Cf. Scheil, Mémoires… de la Mission archéol. française au Caire, t. ix (1893).

    • Ces fragments (ICor., i, n-20 ; vi, 13-15, 16-18 ; vii, 3-4, 10-14) sont désignés en critique par la lettre Q. Cf. Gregory,

Textkritik des N. T., Leipzig, 1900, p. 119.

13 R. Harris, Biblical Fragments from Mount Sinaï, » 14. Ces fragments comprennent I, 25-27 ; ii, 6-8 ; iii, 8-10, 20.

  • > Bickell, dans Zeitschrift fur kath. Theol., t. ix (1885), p. 498-504 ; t. x (1886), p. 208-209 ; Mittheilungen aus der Sammlung der Pap. Rainer, t. î, p. 53-61 ; t. ii, p. 41-42 ; t. v, p. 78-82. — Savi, Le fragment évangélique du Fayoum, Revue

Ublique. t. I (1892), p. 321-344.

15 Budge, The earliest known Coptic Psalter, Londres, 1898. C’est un Psautier complet en dialecte sahidique.

10 Crum, Catalogue ofthe Coptic Mss. in the Brit. Muséum, Londres, 1905, p. 395-398. Le Catalogue mentionne d’autres fragments bibliques sur papyrus, par exemple le n. 24 (18 feuillets d’un Psautier).

" Rossi, Trascrizione diun çodtee Copto etc., Turin, 1883. C’est la première partie de l'Évangile de Nicodéme, correspondant aux Gesta Pilati de Tischendorf, Evangelia apocrypha, 2e édit., Leipzig, 1876.

48 Jacoby, Ein neues Evangelienfragment, Strasbourg, 1900.

" Schmidt, dans Sitzungsber. der Preuss. Akaàem. Wissensch., 1896, p. 839-847. C’est une simple notice de l'Évangile de Marie contenu dans un codex de soixante-cinq feuillets qui renferme aussi un ouvrage gaostique : Eoaia 'I-^ùH Xçiut » 3, et la riçaçiî IHtçou. Le dernier ouvrage a été depuis publié par Schmidt, Die alten Petrus-Akten nebst einem neuentdeckten Fragment, Leipzig, 1903, dans Texte und Vnters. N. F., t. ix. Le même savant a aussi publié Acta Pauli aus der Heidelberger koptischen Papyrushandschrift, Leipzig, 1904 (avec un volume de pbototypies).

, 0 Von Lemm, dans Bulletin de l’Acad. des sciences de Saint-Pétersbourg, nouvelle série, t. x, n. 4.

21 Pleyte et Boeser, Manuscrits coptes du Musée d’antiquités à Leide, 1897, P. 441.

II Amélineau, dans Notices et extraits des man. de la Biblioth. nation., Paris, t. XXI (1891), p. 176-215 ; Schmidt, Gnostische Schriften in koptischen Sprache aus dem Codex Brucianus, Leipzig, 1892 (Texte und Untersuch., t. vin).

" Steindorif, Die Apokalypse des Elias… und Bruchstùcke der Sophonias-Apokalypse, Leipzig, 1899 (avec deuxphototypies), dans Texte und Unters. N. F., t. II.

Sprùche Jesu, Fribourg-en-B., 1897, et par Ma' Batiffol, Bévue biblique, t. vi, 1897, p. 501-515. Les travaux parus depuis sont innombrables. Il est certain que ces Logia ne sont pas ceux dont parle Papias ; ils ne sont pas non plus un fragment d’un évangile quelconque, car il n’y a entre eux aucune suite. Ce sont des extraits ; et comme ils ne proviennent pas de nos Évangiles canoniques il faut en conclure qu’ils sont tirés de quelque évangile apocryphe. M. Harnack pensait à l'évangile des Égyptiens ; Ms r Batiffol songe plutôt à l'évangile des Hébreux ; M. Zahn a proposé depuis l'évangile des Ébionites. — Les nouveaux Logia ont moins fait parler d’eux, parce que toutes les lignes en sont incomplètes et que dès lors toute restitution est plus ou moins conjecturale. Voir Grenfell et Hunt, New sayings ofJésus, etc., Londres, 1904 ; Batiffol, Nouveaux fragments évangéliques de Behnesa, dans la Bévue biblique, 1904, p. 481-493. Comme essais de restitution, voir Swete, The new Oxyrhynchus sayings, dans Expository Times, 1904, p. 488-495, et Hilgenfeld, dans Zeitschrift fur wissensch. Théologie, 1906. '

II. Les papyrus et la critique biblique.'— 1. Les nouveaux onciaux bibliques. — Le nombre des textes de la Bible en écriture onciale, c’est-à-dire antérieurs au IXe siècle, est relativement si restreint que toute nouvelle addition à la liste des onciaux est d’une importance considérable pour la critique textuelle. Nous possédons maintenant des papyrus bibliques, très courts il est vrai, pour la plupart, qui datent du m* siècle, tandis que nos plus anciens manuscrits sur parchemin ne sont que du IVe. Il ne faut point exagérer la valeur de ces trouvailles, mais on constatera, en parcourant la

liste ci-jointe, que plusieurs numéros ne manquent pas d’intérêt. Nous avons fait entrer dans notre liste les apocryphes grecs et coptes, mais nous en avons exclu tous les fragments qui consistent seulement en quelques mots sans suite et ceux dont on ne sait encore à peu près rien, par exemple un fragment de saint Matthieu qui se lit sur le papyrus de Philon, au Louvre, quelques menus fragments d'Évangiles signalés dans la collection de l’archiduc Renier, un fragment de II Thess., I, 1-n, 2, qui se trouverait au musée de Berlin P 5013. — Bes listes analogues ont été compilées par F. Mayence, Noie papyrologique, dans la Bévue d’histoire ecclés., Louvain, 1903, p. 231-240 ; Aug. Bludau, Papyrusfragmente des neutestam. Textes, dans la Biblische Zeitschrift, t. iv, 1906, p. 25-33 ; Ad. Deissmann, dans Encyclopsedia biblica, t. iii, article Papyri ; F. G. Kenyon, Dictionary of Ihe Bible de Hastings, Extra volume, p. 354-354. Voir le tableau ci-dessus, col. 2087.

III. Les papyrus et l’exégèse. — 1. Données historiques et archéologiques. — La découverte des papyrus a profité à l’exégèse plus encore qu'à la critique, par les nombreuses données historiques, archéologiques et linguistiques qu’elle nous fournit. Nous avons sous les yeux des documents d’une authenticité certaine qui nous reportent au siècle apostolique et nous initient aux mœurs, aux usages, aux traditions, à la vie entière des populations grecques contemporaines des Apôtres. Plusieurs faits ont sur l’exégèse du Nouveau Testament une répercussion directe. L'énorme quantité de papyrus magiques trouvés en Egypte nous aide à comprendre que saint Paul ait pu faire brûler à la fois pour cinquante mille drachmes de ces sortes d'écrits