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ZABULON


sant partie du territoire d’Issachar, la frontière de Zabulon passait dans les environs. « Elle se prolongeait vers Dabereth » (héb. : had-Ddberat, avec l’article ; Septante : Vat. : Aaëeipwû ; Alex. : Aaêpâô), aujourd’hui Debûriyéh, à l’ouest et au pied du Thabor (Dabereth, t. ii, col. 1195), « et montait à Japhié » (héb. : Ydfîa’; Septante : Vat. : <t>3.y{ai ; Alex. ; ’Ioeçaya £), dont le nom est représenté par Yafa, au sudouest de Nazareth. Japhié, t. iii, col. 1126. — ꝟ. 13. « De là, elle passait vers l’orient à Geth-Hépher » (héh. : Gittâli Qêfér, avec hé local après le premier nom ; Septante : Vat. : reêzpi ; Alex. : FaMâ), généralement identifié avec El-Meschhed, au nord-est de Nazareth (Gethhéfher, t. iii, col. 228), « et Thacasin » (héb. : ’ltfdh Qâçîn, avec hé local à la fin du premier nom ; Septante : Vat. : iiz izôliv Kataran ; Alex. : Kaaly. ; il y a ici un embarras textuel qui rend difficile toute localisation), « et se dirigeait vers Remmon » (héb. : Rimmôn ; Septante : Vat. : ’Petinwvà ; Alex. : ’Ps|i[jiwvâp. ), aujourd’hui Rummdnéh, au nord-nord-est de Seffûriyéh (voir Remmon 4, col. 1038), « qui confine à Noa » (héb. : Jiam-mefô’dr han-Ré’dh ; Septante : Vat. : ’AjiaOip’AoSoi ; Alex. : Ma6ap ! p>'Avvo-ji), inconnu. Voir Amthar, t. i, col. 527 ; Noa 2, t. iv, col. 1635. — ꝟ. 14. « Elle tournait du côté du nord vers Hanathon » (héb. : Hanndtôn ; Septante : Vat. : "A[j, w8 ; Alex. : 'Ewa6u>6), actuellement Kefr’Anân, au sud-ouest de Safed (voir Hanathon, t. iii, col. 415), « et aboutissait à la vallée de Jephtahel » (héb. : gê Iflal.i-’Èl ; Septante : Vat.’: raiçav, ; Alex. : Tat’IeoSar, ’/.), située peut-être près de Djéfat, l’ancienne Jotapata. Voir Jephtahel, t. iii, col. 1249.

Il est facile de voir que cette description est incomplète et ne nous permet pas, à elle seule, de fixer sur tous les points les limites de la tribu. Seule, la ligne méridionale est assez bien tracée, et encore a-t-elle des incertitudes, soit quant aux noms, soit quant à la direction. Partant de Sarid, elle s’en va d’abord vers l’ouest jusqu’au Cison ; peut-être rejoignait-elle, de ce côté, le coin où se rencontrent les frontières de Manassé, Issachar et Aser. Ce qui peut empêcher de la prolonger jusque-là, c’est que Abès, identifiée avec Kh. el-Béida, appartient à Issachar ; mais l’identification 6st problématique. Revenant ensuite du côté de l’est, elle passe vers le Thabor ; mais pourquoi le crochet vers Japhié, si réellement cette localité correspond à Yafa ? Il est difficile de le savoir. L’auteur sacré semble, après cela, vouloir esquisser la frontière orientale, mais Géthhépher et Remmon sont les deux seuls points à peu prés connus. Enfin le nord et l’ouest n’ont chacun qu’un jalon : Hanathon et la vallée de Jephtahel. De trois côtés, nous sommes donc réduits à un tracé approximatif, en nous guidant sur certains points qui limitent les tribus voisines.

II. villes principales. — La liste des villes principales est également tronquée ; nous n’avons ici qu’un fragment comprenant cinq noms, au lieu de douze.

1. Cathed (hébreu : Qattàt ; Septante.- Vat..-KatavâB ; Alex. : K « Tta6). Inconnue. Voir Cathed, t. ii, col. 349.

2. Naalol (héb. : Nahâlâl ; Septante : Vat. : Naêai)., Alex. : NaaXœ).), Ma’lûl suivant les uns ; ’AïnMdhil, suivant les autres. Voir Naalol, t. iv, col. 1425.

3. Sémeron (héb. -.Simrôn ; Septante : Vat..Sujiowv ; Alex. : SeftpMv), peut-être Semûniyéh, à l’ouest de Nazareth. Voir Sémeron 1, col. 1597.

4. Jérala (héb. : Yd’àlâh ; Septante : Vat. : ’ltç, s.iyw ; Alex. : ’IaSriXà). Inconnue. Voir Jédala, t. iii, col. 1216.

5. Bethléhem (héb. : Bit Lahém ; Septante : Vat. : BatSjxâv ; Alex. : Ba16).sé|i.), bien identifiée avec Beit Lahm, au nord-ouest de Semûniyéh. Voir Bethléhem 2, t. i, col. 1695.

A ces villes, il faut joindre les cités lévitiques, Jos., xxi, 34 ; Jecnam (héb. : Yoqne’dm ; Septante : Val. :

t] Maiv ; Alex. : ’E/.vâ^), appelée ailleurs Jéconam, et dont nous avons parlé à propos des limites de la tribu ; . Cartha (héb : Qarlâh ; Septante : Val. : Kâôr, ;  ; Alex. : KapOi), inconnue ; Damna (héb. : Dimndh ; Septante : Val. : omis ou remplacé par’SC/li ; Alex. : Activa), probablement identique à Remmono de I Par., vi, 77, et à Remmon, dont il est question plus haut ; voir Damna, t. ii, col. 1231 ; Célron (héb. : Qitrôn ; Septante, omis), inconnue ; voir Cétron, t. ii, col. 471.

/ ; I. description. — La tribu de Zabulon était établie au centre de la Basse Galilée. Sa limite suivait, au midi, le contour des collines qui bordent la plaine d’Esdrelon, à l’est, les premières pentes qui descendent vers le lac de Tibériade ; au nord, elle passait au pied des montagnes qui marquent la Haute Galilée, Djébeh Zabûd (1114 mètres), Djebel Djarmûk (1198 mètres) ; à l’ouest, elle contournait le versant qui s’incline vers la plaine côtière. Dans cet espace assez restreint, se déroule un pays montueux, dont le niveau moyen va’de 250 à 300 mètres, avec quelques points qui approchent de 600 mètres, Djebel el-Kummanéh (570 m.), Djebel Tur’dn (541 m.), Djebel el-Tûr ou Thabor (562 m.). Il est coupé de vallées et de plaines, dont la plus importante est celle d’Asochis ou de Zabulon, actuellement Sahel el-Ballaûf, longue et très fertile. Les sommets que nous venons de mentionner forment une ligne de faite d’où partent des ouadis dans la direction de l’ouest, de l’est et du sud. En dehors de ces traits particuliers, le territoire de Zabulon participait aux caractères généraux de la Galilée, au point de vue de 1° fécondité du sol et de la population. Voir Galilée, t. iii, col. 87.

II. Histoire. — Dans le dénombrement qui fut fait au désert du Sinaï, la tribu de Zabulon comptait 57400’hommes en état de porter les armes. Num., i, 30. Elle occupait ainsi le quatrième rang au point de vue de la force, et avait pour chef Eliab, fils d’Hélon, Num., i, 9 ; . Il, 7 ; x, 16. Dans les marches à travers le désert, elleétait à l’est du tabernacle avec Juda et Issachar. Num., ii, 3, 7. C’est par les mains de son prince, Eliab, qu’elle fit ses offrandes au sanctuaire. Num., vil, 24-29. Parmiles explorateurs du pays de Chanaan, elle était représentée par Geddiel, fils de Sodi. Num., xiii, 11. À » second recensement, elle comptait 60500 guerriers, Num., xxvi, 27. Au nombre des commissaires chargésd’effectuer le partage de la Terre Promise, fut l’un de ses membres, Elisaphan, fils de Pharnach. Num., xxxiv, 25. — Après l’entrée en Palestine, elle se tint au pied du montHébal, pour les malédictions. Deut., xxvil, 13, et elle obtint le troisième lot dans la division du pays. Jos., xix, 10. Quatre de ses villes furent données aux Lévites fils de Merari : Jecnam, Cartha, Damna et Naalol, Jos., xxi, 7, 34 ; le I er livre des Paralipomènes, VI, 63, 77, n’en signale que deux : Remmono et Thabor. Voir ces noms. — Comme plusieurs autres tribus, Zabulon ne chassa pas les Chananéens de son territoire, , en particulier des villes de Cétron et de Naalol. Jud., i, 30. Pour les combattre, Nephthali et Zabulon durent fournir dix mille hommes à Barac. Jud., iv, 6, 10 ; v, 14, 18. La même tribu aida également Gédéon contre les Madianites. Jud., vi, 35. Elle donna naissance à urt juge, Aïalon, qui gouverna Israël pendant dix ans, mourut et eut son tombeau dans le pays de Zabulon. Jud., XH, 11, 12. — Elle envoya à David un corps auxiliaire de 50000 hommes. I Par., xii, 33, 40. — À l’appel du roi Ezéchias une partie de la population consentit à venir au temple et à célébrer la Pâque. II Par., xxx r 10, 11, 18. — Zabulon est associé à Nephthali dans la prophétie d’Isaïe, IX, 1, dont saint Matthieu, lv, 13-15, . montre l’accomplissement au début du ministère de Jésus. — Dans le nouveau partage de la Terre Sainte^ d’après Ezéchiel, la tribu se trouve au midi, entre-Issacliar et Gad. Ezech., xlviii, 26-27. Dans sa recon-