Un dictionnaire des antiquités est encore, malgré ce qu’on a pu amasser jusqu’à nos jours de patientes et ingénieuses observations, une collection de problèmes, quelquefois insolubles parce que les lumières font entièrement défaut et presque toujours d’une explication difficile ou douteuse parce qu’elles sont insuffisantes. Pour se faire du plus petit fait une idée approchant de la vérité, ce n’est pas trop de joindre aux témoignages des auteurs grecs et latins les commentaires des savants modernes et d’y ajouter, toutes les fois qu’il en existe, les monuments figurés. Nous avons essayé de réunir ces divers genres de preuves, qui s’appuient et se contrôlent, dans la forme nécessairement abrégée d’un dictionnaire (c’est celle qui s’accommode le mieux aux besoins d’un plus grand nombre de personnes), mais sans rien négliger de ce qui peut être considéré comme désormais acquis à la science ; nous nous sommes efforcé d’en faire un livre qui fût pour tout le monde d’une lecture facile, une aide pour tous ceux qui voudraient entrer dans l’étude des mœurs antiques plus avant qu’on ne le fait dans les classes, en même temps qu’un instrument de travail pour ceux qui s’occupent particulièrement de l’antiquité. Le texte a été à dessein dégagé