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coupe allique (fig. 7340) nous fait voir très nellement la position du peintre assis et décorant, avec ce pinceau délié et flexible, une coupe qu’il a simplement posée sur ses genoux et dont il tient le pied de sa main gauche’. La nature de cet instrument explique que les décorateurs

céramistes aient toujours évité de s’en servir pour des- siner des angles elqu’ils n’aient même appris que progres- sivement à s’en servir pour dessiner des arcs^. Au début on ne l’utilisa que pour les lignes droites : peu à peu, à mesure que l’habileté des ouvriers augmenta, on y recourut d’abord pour les arcs à faible courbure, puis pourceux à forte courbure ; on devait prendre pour tracer les arcs un poil très court. Inversement, après l’apogée de la peinture à (igures rouges, lorsque la dexlérilé à manier cet instrument se perdit, on cessa d’abord de l’appliquer au dessin des arcs fortement courbés et on finit par ne plus l’employer que pour les lignes à peu près droites.

Les lignes en relief servaient à limiter le contour des représentations, de façon qu’ils se détachassent nette- ment sur le fond noir, et à indiquer les détails à l’inté- rieur des ligures ; elles étaient tracées, semble-t-il, après l’esquisse à la pointe et le silhoueltage des motifs, avant le passage en noir du fond. Le relief parait dû

1 Arch. Jahrb. 1809, pi. 4 ; PoUier, Douris, p. 123, (ig. ii (= noire fig. 7340). — 2 Furlwacnglor-KcichlioM, p. 149, fig. IS ; Perrol, IX, p. m-, PoUicr, Catalogue, p. 669-670. — BittLioGnAPaiE. .Nous n’avons renvoyé qu’escep ion- neltcment dans nos hibiiograpiiies p.-trliculiLTes aui ouvrages généraux auxi|uuls on devra toujours recourir, L’iiisloire de la po :crio anLiijnc n’est exposée de façon suivie et syslémaliquc que dans deux ouvrages : Rayet-Coilignon, Histoire de la céramique grecque (I8K8I, et Wallers-Bircli, Historij of aneient pottcry (1905), auxquels iî faut joindre une Introduction écrite par Kurtwacngler pour la Griechische Keramit ; de Genick (Berlin, 1883), et l’article Vasenkundc, publié en 1888 par von lioliden, dans les Denkmâlcr des klass. Altertmns de Baumeister. Mais on trouvera sur bien des questions, dans Furiwaengler- KcicliUold, Griechische Vasenmalerei [ea cours de publication ; Furlwacngler aétc remplacé par Hauser), et dans [’olticr. Catalogue des vasrs antiques déterre cuite du Louvre ten cours de publication), des notices étendues plus au courant et plus approfondies que celles des quatre publications cilées. Déplus, les volumes de l’Histoire de l’art dans l’antiquité, de Perrot-libipicz, renferment des généniilés sur la céraniii|ue (IX, p. 291) et des études sur les poteries chypriotes llll. p. 681 , mycénienne (VI, p. S93I, géométrique (VII, p. 13i| et archaïque en dehors de r.Uique (IX, p. 377) ; le dernier volume paru (X, 1914) concerne l’Attiquc jus^pi’aux Guerres Médiques. Enfin, la plupart des catalogues de collec- tions céramiques sont munis d’introductions souvent très utiles ; les principaux sont : Pottier, Catalogue des vases antiques de terre cuite du Louvre, complété par l’album des l’oses antiques du Louvre ; De Kidder. Calalogue des vases peints de la Bibliothèque .ationale ; Walters et Smith, Catalogue of vaset in British Muséum ( !’• partie du I" vol. non encore parue) ; P. Garduer, Catalogue of the greek vases in the Ashmolean i/useum (Oxford) ; Leroux, Vases grecs et italo- grect da JJusée archéologique de iîadrid ; Furtwaengler, Beschreibung der

IX.

à l’épaisseur parliciilière du vernis usité en ces cas. Cii. DuGvs. [E. Pottier.]

VAS.KIU.I. — Ce mot, dérivé de vasa, désigne : 1° les objets d’équipement fournis par l’État romain aux magislratsenvoyésdanslesprovinces[sALARiuM,p. 101 ?.] ; 2° le prix de location du pressoir et du matériel pour faire l’huile’ ; 3° les registres publics, surtout ceux du cens ^ Cil. Lécrivain.

VI-XTIARIUS. — Ouvrier chargé d’abaisser le levier du pressoir [prell’m, tohcular] ’. A. .Tardé.

VCCTIGAL. — Les impôts grecs ont été étudiés dans divers articles spéciaux, dont on trouvera le délail aux Tables des matii-res du Dictionnaire [voir notamment nKKATÈ, EisPiiORA, LKiTOi’HOiA, PROsoDOi]. Nous ne nous occuperons ici que des Romains.

I. — Chez eux le mot vectif/nl, que l’on fait venir de ve/tere était employé en droit public dans plusieurs sens difl’érenls :

1° D’après son étymologie, il indiquait le produit des impôts en nature acquittés par les délenteurs d’une partie de Vager publicus [decumae] ou, plus tard, par les détenteurs de certains biens-fonds de province, slipendictrii ou vcctif/ales-.

2° On désigna ainsi, ensuite, par extension, toutes les redevances payées par les tenanciers des domaines de l’État, terres cultivées, pâturages, forêts, lacs et fleuves, mines, salines, etc. [agf.r vectioalis, sali.nae, scriptl’ra] ■’.

3° Étaient aussi désignés par ce mot les impôts indi- rects dont la perception d’après des tarifs était adjugée aux enchères à des sociétés de publicains, moyennant une somme payée à l’État’ iPoRTniiii m, cf.xsou, le. cen-

SORIA, CiEiNSORIA LOCAÏIo].

4° Enlin, dans une acception |)lus élargie encore, vectit/al, ainsi que l’indique Festus ’, devint synonyme de toute espèce d’impôt dii à l’Etat : l’eclif/al aes appel- latur quod oh Iributiim et slipendiuiii... populo debetur. Ainsi Tite-Live° appelle cecligal un impôt de guerre payé en argent par Carlhage, à la suite de la deuxième guerre punique, ce qui est proprement un stipen- diuni.

A l’époque républicaine les vpcllijiiUa formaient la

Vasensammlung im Jii/i^uarium (Berlin) ; 0. Jalin, Vasensammlung zu Mûnchcn (riiitroductionde 1 834 est encore u tile) : SIe veking-llackl, ZXtfAâJïi^/icAerasensan/m. liing :u .V/ûncAen ( l" vol. seul paru) ; Pelleerini, Calaloijo dei vasi anlichi dipinti dette collezioni Palagi ed Unioersitaria, et Cataloyo dei vasi greci dipinti delte nccropoli Felsinee (Musée Civi(|uc de Bologne) ; Masner, Die Sammlung antiker Yasen und Terracotten im A’. A’, ôsterr. Muséum (Vienne) ; Stcphani, Die Vasen- sammlung der kaiserlichen Ermitage (St-Pétershourg) ; Collignon-Couvc. Cata- logue des vases peints du M usée national d’ A thénes {iiecMam) ;(i. Nicole, Supplé- ment au Catalogue des rases d’Athènes (avec album), auxquels s’ajoute Grâf, Die antiken Yasen von der Akropolis zu Athen (en cours de publication) ; Edgar, Cata- logue général des antiquités égyptiennes du Musée du Caire, Greek Vases, — Comme exposés destinés à la vulgarisation, on doit pari iculièremcnl citer lluddilslon.ies. !(/ns from greek pot teryllWi) ; F. Hober, Gricc/lisc/ie rascn(l909 ; très sommaire, mais bon) ;K, Jean, Les Arts de la (erre (19 11), p,7sq, ; Buschor, Griechische Vpû^i^na- lerei ( 1913) ; et, pour la période autéricuic au style à figures noires. Picard,. fijijitrfes i/.-J. 1912, II, p. 248. — Pour consulter rapidement les monuments, on se servjt-a de S. Keinach. Bépertoire des vases peints grecs et étrusques, en 2 vol. (1809-1900).

V.VSARIIJ.M. — I Cat. de re rust. 45. - : t’. Th. XII, 11,12 ; Cassiod. Vai^, 7, 43.

VECTIABICS. — iVitruv. VI, 6.3. Les représentations figurées sont ingnalécs à l’art. T.1BCUI.AI1.

VECTIGAL. — 1 Isid. Orig. XVl, 18, 8,-2 Burmann, Vectigalia poputi Romani, p. 3 ; Marquardt, Organisation financih-e, p. 203. — i Lex agr. de 613 (C. ». l. I, 200), 1. 87 et 88 : Plebisc. de Termessibus (ibid. 204) ; Lex .’ul. mun, {Ibid. 200), L 73 ; Dig. XXXIX, 4, 12 et 13 ; Cic. l’ro leg. Man. 6, 13 ; T. Liv. XLV. 18, etc, — 4 ùig. L, 16, 17, § I : « Publica vectigalia inlelligere debemus ex quibua vectigal fiscus capit ; quateealvectignlporlus,vel venatium rerum item salinarum et metallorum et picariurum ». — âp. 371, s. v. Vecligal. — 6T. Liv.XXXIII, 47, 1.