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vrai, avec dédain du plaisir que la luuUilude y trouve ; il le considère comme indigne d’un homme bien élevé, lioino politus, parce qu’il est absurde et grossier de mettre aux prises des êtres qui ne sont pas d’égale force, ou de détruire sans profit un bel animal’ ; mais la morale n’a rien avoir dans celte appréciation. Aussi la plupart de ceux qui protestaient contre les combats de gladiateurs ont fait le silence sur les venationes ; il est même fort possible qu’ils y aient vu un dérivatif utile à des instincts de férocité qu’ils désespéraient de faire disparaître d’un coup. Tandis que les combats de gladiateurs sont supprimés partout dès les pre- mières années du v’ siècle [gladiator, p. 1599], les vena- tiones subsistent encore à Constanlinople au milieu du vi«^ Cependant il faut remarquer que même là on s’était efTorcé de plus en plus de réduire autant que pos- sible l’ellusion du sang et de développer dans le spec- tacle, comme nous le voyons sur les diptyques, la part des tours d’adresse. Les empereurs byzantins défendi- rent de donner des venationes le dimanche et interdi- rent aux ecclésiastiques d’y assister ’. On les considé- rait donc, malgré tout, avec certains Pères de l’Église, comme une tradition du passé, difficile à déraciner, mais funeste aussi, à sa manière, et démoralisante, parce qu’elle entretenait dans la foule le mépris de la vie humaine, l’habitude de la brutalité, l’indifTérence à la souffrance d’autrui et une curiosité malsaine. Les arguments d’un saint Jean Clirysostome sur ce sujet’ n’ont pas cessé d’être vrais ; ils s’appliquent exactement, aujourd’hui même, aux courses de taureaux, dernier reste de ces jeux barbares dans l’Europe civilisée.
I Cic. Ad fam. VII, 1, 3.-5 Cod. Juslm. I, ’., :U ; III, 1», Il lIO, 0| ; Jusl. Xof. CV, 1 ; Aiilhol. Pal. IX, 5SI ; llcnzcn, l. c. p. 84 ; FrieillSiiHer. /. c. p. m. Cf. losdiplyqucs cili’S plus haut, p. "05. — 3 forf. Justin, l. c. — ^ Joli. Chrjsosl. /n Ep. l ad Corinth. Itom. Xil,.i. Wallon, Hist. de l’esclav. III, p. liT.
— o Dans le (|iiarlicr des Carinae, prùs du Icmpîe de Telliis et du Colisèe, à l’entrée de l’actuelle Via dei ser/n’iUi : Jordan et Hîilsen, op. cit. IH, p. 32G.
— û Capitol. Gordinn. très, 3. — Ucs moulions’ ? — 8 Des zébus : Fried- landcr, /. c. p. ôW. — 9 l’Iulôl des antilopes suivant Kriedlauder, i. c. p. ôil.
— If Ou est très souvent embarrassé pour décider si la décoration a été inspirée par une de ces cbasses, ou par une chasse privée en pleins champs : mais le voisinage de sccnesdc la gladiature ou d’autres jeux publics peut trancher la question. Des listes (communes avec la gladiature) ont été données par Ileuzen, l. c. p. ^ :?, cl Friediiinder, ;. c. p. 5il, Aiihang i. V. aussi Scbrciber, KuUurhist. Uild. Atlas, I. pi. xx, xxxKi. Peintures. S. Bartoli, Pictttrae tint, sepnlcri .Vason. ap. Graevius, 7’ltt ;s. ant. rom. t. XU, p. 1055, pi. xv ; p. 10G6, pi. xxvn ; p. lÛtiT, pi. xvvin, xmx ; llcibig, WandyemiUde Cumpanicns tlstiS), n. 1317, 1518, 1519. — Mosaïques. Henzcn, llisserta :. dclla pontifi. Accadem.di arcfteologia.. l.c. ; Hcibig, /"ûArer durch. d. Samml. îioms^ (1913), 11, p. ^30, n. 483-Mô ; Blanclict, Invent, des mos. de la Gaule, a. tim, lUi, 1293, 1023 ; Gaucklec, Jnvent. des mos. de ta Tunisie, n. 77, 598, 007 ; de Pachlère, Invent, des mos. de l’Algérie, n. « ; Jahrb. d. arch. Instit. 1913, Arch. Ânzeiy. p. 239, lig. 7 ; p. 261, lig. 8 ; Merlin, Bull. arch. du comité, 1912, p. 182, pi. 79 ; 1913, p. 10 ; Comptes r. de l’Acad. des inscr. et b. l. I91S. p. 413.
— Statuettes en pierre. Clarac, JJusée de sculpt.pi. 871, n. 2220 ; Amelung, Die Skiilpt. d. Indcaii. I (1903), p. 317, pi. 51, n. 312 ; S. lieinach, Répert. de la statuaire, 1, p. .<3I ; 111, p. 2t)S, n. S, 9 ; Cbcvncr, ilém. de la Soc. d’hisl. de Chttlon-sur-Saùne, 1" série IV (1860), pi. i. — Bas-reliefs en marbre, t’irancsi, Vasi e M/ldc/oiri, II, (1778), pi. 91 ; lUiizen, .1/in. * //’ /s(i(. arc/i. d lioma, XIV (1842), p. 12 ; ilonum. rielf Ist. pi. xxviu ; .Malz et Vou lluhn, Ant. Bildw. in /tom, III, n. 3310 ; .Sa !. Hi-inach, Jlipirl. de reliefs gr. et r. 111 (1912), p. 156, 11. 1. ; :; p. 318 ; Avclliao, Bull. arch. iVa/.a/et. III (1843), p. SG ; IV (1846), pi. i ; licnzen, Bull. d. Istit. di Ilomu (1«46 ;, p. 89 ; Espérandicu, B. rel. de la Gaule, 1, n’ 610, 013, 7si ; III, n» i.".0.5. — Stuc. .Vus. livrbon. XV, pi. Ï7 à 30 ; Niccoiini, Case di Pompei, lasc. XXIX ; liaumei»lLr, Dinkm. III, p. 21113-2105 ; Sal. Keiiiacli, Heptirt. de reliefs, 111, p. 92. — Gravure sur marbre. De Caslellane, Mêm. de la Soc, arch, du midi de la France, II (I63t ;), p. 239 ; Mérimée, Ilev. arch. VII’ année (1831), p. 618, pi. 133. cf. Vlll- année (1852), p. 31 ; Espcrandieu, B. rel. de la Gaule, 1, a’ 609.
— Bas-reliefs en terre cuite. Mus. Campana, pi. 93 ; Hcibig, Fùhrer, n. 1679, p. 409, n. !4i4 = S. Ueinach, Itépert. de reliefs, III, p. 270, o. I ; Von Rohden, .lrc/.i(.A-/o.i. riim. Tiureliefs d’.-r liaiaerzeil (1911), 4. I.XXIV, S, 140, 2T0, S. 22* ; l’olliir. Comptes rendus de l’Acad. d. inscr. et b.-l. 1913, p. 44i, fig. 4. — Bas-reliefs en ivoire. Gori, Thea. diplych. vcler. I, p. 128, 218,
L’art. — Les chasses de l’amphiLliéàtre, comme les combats de gladiateurs fGLAUiATOR, p. ir)99J, avaient fourni aux artistes anciens des motifs innombrables. Nous en pouvons .juger par un exemple : l’empereur Gordien I (an 238 ap. J.-C), ayant donné à Rome, quand il était édile, des jeux splendides, avait voulu en con- server le souvenir ; il avait fait peindre des scènes de ses venationes sur les murs de l’ancienne maison de Pompée, devenue la propriété de sa famille ". Un auteur, qui les vit encore en place au siècle suivant, énumère ainsi les animaux qu’on y avait représentés*^ :
Cerfs à ramui-i : {cervi palinali], mêlés à des cerfs
de Bretagne 200
Chevaux sauvages 30
Brebis sauvages {oves f’erae) ^ 100
Élans (a/ces) 10
Taui-eau.’S do Cliypro [Cypriaci] s ’. 100
.ulrucliesinaufes, passées au voriuillon [iiûiuaii]. ;iOO
Onagres 30
Sangliers 150
Bouquetins [ibices) 200
Daims ((fama ?)9 200
Soil au total 1320 animaux.
Quelques modes tes peintures de Pompéi, des mosaïques parfois assez grossières sont aujourd’hui, parmi les restes de l’antiquité romaine, ce qui se rapproche le plus de ces fastueuses compositions ; mais on ne compte pas les petits objets de l’art industriel, surtout les poteries, dont la décoration a été inspirée par les chasses de l’amphi- théâtre ’". CiEoiiUES Lafaye.
VKiATOR (KuvriYSTr,ç). — Chasseur. Dans l’article vic-
2MI, pi. 1, vu, XI, xii = iMcyor, Abhandl. d. Ilai/cr. Alcad.. pliilos. hist. Klassc (1X79), XV, p. (13, Verzeicim. n. 7, 10, 14, 15. — ’Vases d’argent. Tliéile- iiat et Héron de Villefossc, Gaz. arch. 1884, p. 311, l",(/, p. 313 ; Is.sô. p. 33>i it pi. 37 = s. Ueinach, Itépert. de reliefs, II, p. 303. n. 1-2 ; iJéchcletle, l’nses de la Gaule rom. (1904), I, p. 228 à 233. — ’Vases eu terre cuite sigillés. Slicbancr, Samml. rom. Denkm. in Baycrn (1808), Abbtld. pi. i, 1 ; Lataye, Mèm. de la Soc. des antiquaires de Fr. 1892, p. 97 ; i^leier, Jahrb. d. Alterth. Freunden im Blleinlande, LXX (ISSI), p. 110, pi. lu, lig. 1 ; Déchelelte, op. cil. I, p. 223 à 232 ; II, p. 102. n. 623 il 639 ; p. 106, n. 041 à 613 ; Fi’ilzer, yWra. Keramik in Trier (1913), pi. vi, n. 22 ; pi. x, n. 60 ; pi. xiv, n. 9 ; pi. ivi, n. 32- 33 ; Ludovvici, Ausi/roi. in Ithein :abern,Stempelbilderrôvi. T’cip/’erei (1901-1903), p. 195, 01. Brit. Mus., A Guide, Greek and Rom. life, p. 73, n, 148, 149, 130.
— MédaiUons de vases en terre cuite. Lafayc, Mélanges de Itome, 1S90, p. 61, pi. i ; .Mélanges de Rossi, 1892, p. 241 : lléchclcUe, op. cit. II, p. 299, n. 121 ; Le lilanl. Les persécuteurs et les martyrs, p. 287-288. — Verres. Garrucci, Vttri ornait di fig. in oro, pi. xxxiv, 5 ; UeviUc, Hist. de la verrerie dans l’aiiti’i. (1871), pi. 51. —Lampes. S. ISartoli et Bellori, Lucern. sepulcr. ap. avanov’ms. Thés, graec. antiqu. yi[ (1737), p. 31, flg. 31, 33 ; l’asseri, Lucernae fictiles (1731) III, pi. 10, 11, 13, 14, 13, 10, 17 ; Ilûbncr, Ant. Bildvj. in Madrid, p. 239, n. 021 ; Bruzza ap. de Kossi, Bull, di arch. cristiana, ’i' sér. IV, p. 21 ; pi. III, I ; Le Blant, Les persécuteurs et les martyrs (1893), p. 287 ; Blanchel, Bull, de la .Soc. des antiquaires de France, 1897, p. 107,
— Figures graffites. Garrucci, Graff. de Pompéi, pi. 14, 3. — Gemmes. Chabouiilet, Cnt. des camées de la Bibl. imp., peut-être (lueb)ues inlailles, p. 234, dans les n" 1911 ii 1971 ; S. Keinach, Pierres grarées [Bibl. des mon. fig. IV), pi. 08, n. Si’. — Contorniates. .Sabalicr, Médaillons conlorn. (1860), pi. iv, 1 ; V, 3 ; VIII, 11,14 ; IX, 1-3, 4, 5, 10, 11-14 ; X, I ; Ch. Hobert, Culat. des méd. conl. I Annuaire de la Soc. franc, denumism.et d’arch.{ls’ ;s),p. 21-22. — Monnaies, liabclon, ^l/oiniaï’e« de la rép. rom. Il, p. 144 ; Livuteia, n. 12 ; Monnaies impé- riales : aniniiiux avec la légende J/i<n/’/icen(i« : Krkliel, Doclr. numm. VII, 19 ; Cohen. Méd. imp. II, p. 325, n. 302 à 563 ; p. 278, n. 377, 378 ; III, p. 37», n. 78, 79 ; IV, p. 39, n. 348 à 332 ; p. 333, n. 1 18 ; pi. vi, n. 183 ; V, p. 37, n. 165, 160.
— Birii.iur.iiAr’HiK : V. celle de ( ;i.adiatuii. maison particulier Bulenger, De venatione circi, dans Graevius, Thesaur. antiqu. rom., IX (1098), p. 749 ; Uonscz, Mémoire sur les animaux promenés ou tués dans les cirques, Mém. de l’Institut royal de France, Acad. des inscr. et b.-l., l. X (1833), p. 360-460 ; Dezobry, Home au siècle d’Auguste (1833), III, p. 430, lettre xcvii ; Henzcn, lixpUvalio musivi in villa Burghesiana assereali (1843) ; Dissertazioni delta punteficia Accademia di archeologia, t. XII (1832), p. 73-137 avec 7 pi. ; Fricdinndor, Darslellungen aus der SiltengeschiclUe Roms (I" éd. 1802), 8’ éd. 1910, t. Il, p. 390-410 et p. 337-.Ï48, Anliûnge 7.10 : l,oisi-l. Les grandes ménageries romaines et les combats de iamphithééarc, dans c Correspondant, I. CGXLVII (1912), p. 5S2.
