Page:Dictionnaire français illustré des mots et des choses - 1889 - Tome 3.djvu/253

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SANS-PEAU — SAONE.

SANSONNET L’espère la plus répandue en Europe est le sansonnet commun, appelé encore clourneau, et qui peut être facilement dresse à chanter, à parler et surtout à siffler. Les étourneaux vivent en troupes nombreuses, et ils s’associent souvent aux corneilles pendant l’hiver. Leurs bandes forment des quadrilatères, des triangles, îles cercles, etc. Les étourneaux sont des animaux utiles à l’agriculture, car ils se nourrissent d’insectes, de larves, de vers, Je petits mollusques ; quelquefois, ils font une infraction à leur régime (t mangent des graines, des baies d’arbres sauvages. Ona prétendu qu’ils se repaissaient des œufs du pigeon, mais c’est là une accusation calomnieuse, qui pourrait nuire à la réputation de ceux qui l’ont répandue, La seule chose qu’on soit en droit de leur reprocher, c’est d’aimer les olives. Aussi, dans les pays où croit l’olivier, on les surveille attentivement : car ils enlèvent ces fruits furtivement, persuadés qu’ils commettent un larcin. Ils se rendent , dès l’aube , dans les plants d’oliviers, prennent une olive dans chaque pied et une dans le bec, et vont les déposer sur les rochers voisins du canton qu’ils fré quenlent. Les habitants de la contrée, connaissant cette faiblesse des étourneaux, les épient et vont, avec, des corbeilles, visiter le lieu où ils emmagasinent leur mets privilégié. Lescommunes où s’exerce l’industrie des sansonnets mettent à l’adjudication l’exploitation des rochers receleurs. Les étourneaux nichent dans les endroits abrités, dans les creux des vieux arbres, dans les clochers, ou sous les toits des habitations, dans les crevasses des vieux murs. La femelle pond de quatre à sept œufs d’un gris nuancé de vert. Le sansonnet doit être respecté des cultivateurs, et l’on ne doit pas ajouter la moindre créance à toutes les fables qui. ont terni sa réputation : il ne suce pas, comme nous l’avons déjà dit, les œufs des pigeons, et il nous débarrasse d’une foule d’insectes nuisibles ; c’est ainsi qu’il suit les troupeaux dans les prairies, picore le dos des bœufs et des moutons, et leur enlève la vermine qui les ronge, ainsi que les mouches qui les tourmentent. Une autre espèce d’étourneau, ’étourneau unicolore, habite la Sardaigne. Cet oiseau est noir et présente de ternes reflets verts et violets ; son bec est jaune, mais la base en est noirâtre. Ce sansonnet niche dans les fentes des rochers et s’approche volontiers des habitations, sur le toit desquelles il se perche. SANS-PEAU [sans + peau), sf. Poire d’été qui est une variété du rousselet. — PI. des sans-peau.

  • S.YNS-soUCI [sans + souci), sm. Personne

qui vit sans se tourmenter de rien. || Manière d’être de cette personne. || Château que Frédéric le Grand fit bâtir île lTi’j à 1747 par Knobelsdorf, et qui domine la ville de Potsdam. Frédéric s’y plaisait beaucoup, et c’est là qu’il mourut. |j Titre d’une pièce de vers écrite par Andrieux. (V. ce mot. 1 || Meunier de Sans-Souci, possédant un moulin dans le parc, de Sans-Souci ; il refusa de le céder à Frédéric le Grand pour le démolir ; ses descendants l’exploitent encore. SANTA-ANNA (Antonio Lopez dk) (1800- 1876), quatre fois président ou dictateur du Mexique de 1823 à 1834, qui fit fusiller le comte de Raousset-Boulbon, fut banni pour sa cupidité et reparut auprès de Maximilien en 1865. SANTA-CRUZ (Alvarez de Bassano, marquis de), amiral espagnol sous Charles-Quint et Philippe II, se signala à la prise de Tunis sous Barbcrousse, a la bataille de Lépartte, et défit une flotte française, commandée par Stozzi, près des Acores, en 15X2. Mort en 1387. SANTA-CRUZ, archipel de la Mélanésie, sous le protectorat de la France et de l’Angleterre, voisin des Nouvelles-Hébrides. Il comprend l’île Vanikoro, où la Peyrouse lit naufrage en nss. SANTA-FÉ-DE-BOGOTA, tiOUOO hab. ; capitale de la République de Colombie et du district fédéral de Cundinamarca ; observatoire, musée, bibliothèque, jardin botanique ; l’une des plus savantes cites de l’Amérique du Sud. Elle fut fondée en 1538 par Quesada sur un plateau des Andes (2043 mètres . SANTAL, sm. (V. Sandal.) — Mr. Santalinc.

  • SANTAMNE (tentai), sf. Matière résineuse

qu’on peut extraire du bois de santal et qui en est le principe colorant. Elle constitue le rouge indien que l’on emploie dans la peinture à l’huile. Elle est la base de certains vernis qui sont surtout usités- dans l’ebénisterie. Elle est très employée, seule ou mélangée, dans la teinture des draps.

  • SANTAL1NE (santal), sf. Principe colorant

du bois de santal, rouge, concret, dont on fait de belles laques en le dissolvant dans l’alcool. SANTANDER, 40 432 hab., port de commerce de l’Espagne, sur le golfe de Gascogne, chef-lieu de province dans la Vieille-Cistille, évi’dié ; chantier de construction, fonderies, raffineries, cigares. SANTAREM, 36329 hab., place de guerre sur le Tage, chef-lieu de district dans l’ancienne Estramadure portugaise ; fruits, huiles. SANTAREM (Manoel de Barros, vicomte du) (1790-1856), savant portugais, ministre de don Miguel, auteur d’importants travaux géographiques. SANTA- ROSA (Santorre, comte de), patriote sarde, chef de l’insurrection de 1821, défenseur de l’indépendance grecque, mort en 1825. SANTÉ (1. sanitatem), sf. État de celui dont le corps n’est atteint d’aucune maladie et exécute régulièrement toutes ses fonctions : Jouir d’une bonne santé. || Maison de saute, autrefois lazaret ; aujourd’hui sorte d’hôpital où les malades sont admis eu payant. Il Officier de santé, médecin d’un ordre inférieur et qui ne peut exercer que dans le département où il a été reçu. || Service de santé, le corps des médecins, chirurgiens, pharmaciens, etc., attaché au service d’une armée, d’une flotte. — Fig. La santé de l’Ame, état d’un esprit dont les facultés sont bien équilibrées. || Coup que l’on boit pour indiquer que l’on souhaite que quelqu’un soit en bonne santé : Porter la santé de quelqu’un. || A cotre santé, paroles que l’on prononce en buvant à la santé de quelqu’un. SANTERKE (Antoine) (1743-1808), riche brasseur du faubourg Saint-Antoine à Paris, qui prit une part active aux principales journées de la Révolution et fut fait général de la garde nationale parisienne aptes le 10 août 1792. SANTERRE (Saneteriensis pagus),aacieD petit pays de Picardie, formant le S. -10. du dép. de la Somme, entre l’Artois, l’Ile-de-France, l’Amiéiiois et le Vermandois ; cap. Péronne : villes princ. Rove, Montdidier. SANTEUL ou SANTEUIE (Jean de) (1630-1697), spirituel chanoine de Saint-Victor de Paris, célèbre poète latin, auteur des belles hymnes de l’ancien bréviaire de Paris. SAN-THOME.929 kil. carrés, 30 000 hab . île du golfe de Guinée, appartenant, au Portugal : climat malsain ; cacao, sucre et café. SANTIAGO ou Saint-Jacques de Compostelle, 23780 hab., ville d’Espagne dans la province de la Corogne et l’ancien royaume de Galice ; université ; tulle cathédrale où repose le corps de l’apôtre saint Jacques ; célèbre lieu de pèlerinage vers lequel semble diriger la Voie lactée, dite le chemin de Saint-Jacques. — Santiago, 200000 hab., capitale de la république du Chili, relié par un chemin de fer au port de Valparaiso ; archevêché ; université ; tremblements de terre fréquents : celui du 8 décembre 1868 Ht écrouler l’église de la Compania et écrasa 2000 personnes. — Santiago de Cuba, 30 000 hab., port très sur. L’une des plus anciennes villes de l’Amérique ; cap. de la province orientale de Cuba ; archevêché ; «livre, sucre, café, rhum. — Santiago, 10 000 hab.. cap. de la province de Cibao, dans la république dominicaine ; Haïti) ; tabac. SANTOMNE (du 1. sanetolina . plante sainte ?), sf. Genre de plantes dicotylédones île la famille des Composées, auquel appartient la santoline petit cyprès ou aucune femelle, des régions méditerranéennes. Elle est amère et très aromatique et croit sur les coteaux calcaires. On l’emploie aussi pour préserver les étoffes des attaques des insectes. SANTON (esp. santon, hypocrite), MB, Moine mahométan qui affecte de vivre dans la malpropreté. || En Algérie, petit monument contenant le tombeau d’un docteur. SANTONES, ancien peuple de l’O. de la Gaule, qui habitait entre la Sèvre Niortaise, l’Océan, la Garonne et le Tarn ; dont Mediolanum (Saintes) était la capitale et qui a donné son nom à la Sainlonge. ♦SANTONINE (1. sanlonica herôa, herbo de la Saintouge, sorte d’absinthe), sf. Substance qui se présente sous la forme de cristaux brillants ou en quadrilatères allongés, incolores, sans odeur, insipides ou légèrement amers que l’on retire du semen contra. La santonine est soluble dans l’eau froide, très peu dans l’eau chaude ; elle se dissout dans le chloroforme, l’éther, les huiles et les essences. Cette substance est un excellent vermifuge ; on l’administre aux enfants sous forme de pastilles, de granules ou de bonbons. Pris à forte dose, cet alcaloïde fait paraître le jaune blanc, le rouge orange, le bleu vert. SANTORIN («ointe Irène), 21901 hab., groupe de petites lies dans les Cyclades, Théra, Paléea Kaimeni (Vieille Brûlée), Xéa Kaimcni (Nouvelle Biùléc), agitées par un volcan sous-marin, dont les dernières éruptions datent de 1867 à 1870 ; pouzzolane ; vins estimés. On y a découvert des vases, fusaïoles et meules, antérieurs à l’an 2000, ne portant pas de traces d’influence orientale. SANUTO (Marino) (1466-1531), historiographe vénitien dont le journal manuscrit est précieux pour l’histoire de Charles VIII en Italie. SANVE (I. sinapi, sénevé), sf. Le sénevé sauvage ou moutarde des champs, à fleurs jaunes, souvent très abondante dans les moissons. SANZIO. (V. Raphaël.) SAÔNE (1. Arar dans César, puis Saitconna), 455 kilom., rivière de l’E. de la France, affluent de droite du Rhône, traversant les départements des Vosges, de la Haute-Saône, de Saône-et-Loire, puis séparant ce même département et celui du Rhône, sur sa rive droite, de celui de l’Ain, sur sa rive gauche. Elle a sa source à Vioménil, au milieu des monts Faucilles, à 396 mètres d’altitude, au pied du Menamont ; elle se dirige d’abord au S.-O. au milieu des grès bigarrés du trias ; puis elle traverse un lambeau du mttscliclkalk ; elle coule ensuite sur les marnes irisées et le terrain jurassique. A Gray, elle aborde le pliocène et dans une vallée formée par des alluvions et des tourbes. Près de Tournus sa rive droite est dominée par le calcaire à gryphées (jurassique), jusqu’au S.-O. de Maçon. A partir de cet endroit, celte même rive longe des terrains granitiques et des roches plutoniques (porphyres). Sur sa rive droite, depuis Gray, les alluvions du terrain pliocène s’étendent jusqu’à Lyon , lieu où elle se joint au Rhône. La rivière, d’abord tortueuse, coule ensuite en ligne droite du N, au S., avec une pente si douce, qu’on ne voit dans quel sens elle se dirige, comme le remarquait déjà César. Elle devient navigable à Port-sur-Saône, laisse à gauche Vesoul, passe à Gray, Auxonne, Saint- Jean-de-Losne, Chalon-sur-Saône, Tournus, Màcon, Villefranche, Trévoux, traverse Lyon et s’unit au Rhône, au pied des coteaux de Fourvières et de Saint-lrénée. La Saône se grossit à droite de l’Amance, du Salon, do la Vingeanne, de la Tille, de l’Ouche, de la Dheune , de la Grosne et de l’Azergues ; a