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DE L1 ( :i,RA :.IAIRE I•’Cl ~ÇAISE.

Regime d. : .s Cvnjom :tions.

p1riut lt ~ c-onjonctions, le. :. une’i ’culent le H :l’l,c lSt.û,·ant ••tl )ubjoactif, )Il autres à riodicatH.

Voici cellu qui rê~inenL le suhjouc1i( : soit qut, sans qm·, si ce n’esl 0

.

9’", 9uoÙJ•10, jus,7u •à ce ’1", :, encorr qw·, n moms ’l'u :, poun•u ’l"c :, ’"I’~ ru que, au cas que., a,·,wt ’Jtlt’, 11011 pas que I a/111 ’/"’1 ,

tic peur que 1

J4 crainte que ; et_ c-n gPn, :l :ll ,,u.ind on mar<1ue quchpi~ -1 .outc_ on ~uelquc , ouh.3lt, comwc Jt sottluute, JC dqulr : que ctl c ;1,Jaut soi/ 1a11111u Sth ant. CHAP. X

-·Dtxti--.ll S uric& DB MOTS.

L’/11trrjectio11.

L’inttajcctfon c.)t un mot Jout on se sert 1iou1· expriRlN un sentiment de l’âme u,ome fa joie, la douleur, < :te. ’

L’d

/’

La joie : ah.’ 0011 !

a ru1l’atton : o, •

La douleur : n1·c.’ al,.’ /,/las ! ou( ! Pour eucour :iger : f«, allons, r :oura ;c, La c1·ainrn : !ta.’ lui.’

PoUl· :ippclcl’ : lwl,1.’ lu}.’

L’a'fersion :fr.’ fi donc !

Pour faire taire : dmt.’ paix !

UE)l.lBQUU r.UlTl.CUJ.ri :n.u SUR CHAQUE Ajric.& DE :.sors. Des U.·Jlres.

/1 e~t a1tpiré d :m" ltir1>s : on dit le héros ; m~is il n’est poiut aspiré dans hérr.,isme : ou dit l’lrénJlsmc t !~ /11. 1•erltt. tan roilit11 et à ltL fin ,le :. mots, qunnù il est prccéclc <l’un ;, est ordi .. uire111eut mouiHi, et $t prononce comme à J.1 fin de ces mots : so !t•i/, or1ueil, famille, bouillir.

On Ccl’it «il, que l’ou prononce coJUme euil. s tUU’C deux ,,oyelleiue prononce comme~ ; exemple. - : maiso11, poÎ-sori ; e1 cepté les mots prtistlauce, prJsuppast·r, où l’on couscn·e la pronouciation du,.

J à la fin du mot grn11d se prouonce comme l dc,·ant one voycll.. : on u.n /a muet : grar,d l,ommc, on 1nononce comme s’il y avait cranl l,omme. gn au milieu d’un rool se prononce cl~n, i- ;nt~"a,u :e, magnanime. t ·ne" prononce pas li la Gu de cc.l> iuot& : rt·spt !Cl, aspect, même quaud Il ! mot suivant commence pu one voytUe ou un h muet : airai , prononcez rupect humain comlllc s’.il y 3’a.Ît respec : lmmai,i. Du ,Voms çomposi.$.

Quanù un nom est composé d’un adjectif et d’un nom, Ü :. pnmnent tou.1 deux la marqne du pluriel ; exemple : uu arc-boutant, des ar,·s-boutants, Quand il est compose de deox noms unis p ;u• une prépositiou, oo ne •

aaet la marque du pluriel qu’au. prcruici- <les ,deux uoms ; exempl~ ; Wl cftf.d’aw,•1·t, des cheft-d’œu~•rc, ttll arc•e11-citl, des ,rrcs :Cn-ciel. Qu.1nd il e,t composë d’une prépositioo ou <l’on ’e-rhe et d1 on noJn, le

nom ,~ul preud la mai-que du pluriel ; exemples : rm en11-wol, des tntl’è~sols, &UI 1ardt•..fou, dc :s garJefous. P. ci•aprè.s la li$tC cle !lo noro~ compo :,és. Noms dt nombl’e.

C<nt ao pluriel, et 1. :i11GI dans q11afl·e -,ù,g1, six- l’i11ct, prenneut un s quand ils .sont . !lui vis d’uo nom ; ~xemp)e. :, ; : deux ceut.s hommes, qu :itre-Yingts tiolumes, si.x-Y .i11gt :s al’brc.s. P our la date des années, on écrit mil ; exemple : le froid fut très-tTra,uJ. a mil .stpt ccul neuf : parlout ailJcur :i on écrit mille qui oc prend fa01ais de , ; deu.c mille hommes.

Ceptndant, lorsque mille dêsigne une mesure ltioérairc on t.lc clisrnnce ane etcndn~ de h :uaiu, de cheru.i 11 ( ou mille pas séomètriques ). il preoJ an s . .au plul’icl. U11 mil/~ ancfais. C. : clu,,aL a parcouru 1..’i11gt-cù19 millts t’4 s,~ lumrcs.

/feu/se prononce deV1LDt une l"oycBe comme ncuy ; e3, :emple : U y a neuf 1tn s ; prononctz. 11c•11v ans.

.

On dit une ,ltmi-l,cure, llflt’ dcmi-liw·e : cc mot demi ne cl.tange pa, qnand 1 al en <le,·ant le : uow ; nl :Ïs dites : u..nc heure CL dt·mie une livre et dfl,mie 4narid le mot demi e,t : :,près le nom a en prend le gè~1·0. ’

i•oms parlttifs.

On appelle noms partilifs > ceux qni marc1ue1H la p~rtie ~l’on plus grand oorubre, comme : la plupart de, ,me inf,,tité de • beaucoup de, peu de, etc. • Le5 non1s partitifs, .sWVU d’un nom plurid YeuJeot le verbe et Paùjectif au pludc.l .

ExU&l’LU : Laplupart des enfantJ sont lége,·s . P~u d’enfants 5ont attentifs. Rc" !,ar~ut !, -

Dans le sens parlitif, on met de, et oon p ;i.., des, J.e,·ant ’ !D.0

~ )tchf ; exewpl_es : j’ai lu de hJns lirru, et nou pas d~s houa liYres i I a, t" de bJk~ ’limsons, et noo pas du belles mah,oru. P1·011omJ.

}

0

f’"olu, employê poor lu, vefH le verbe au pluriel ; mais l’adjectif ,., ,· :rnt reste an si1lgulicr.

.P..utttl’La : ..lion fils, 1.’0US st :rez. estimé, si 1. ·ou s ~tes sage. 20 · ~c ’.la, les, s~nt 4uelquefois pronoms, et qnelquefois ils . :cont arli- <’• U : la.rude Cil toUJOU.1’$ suh·i d’ao uom ; le frère, la aœur, les hommes : l

au lieu ,pic le pronotU est toujonr.s joint t11 on ,er1e, comme je le comuus, je J.1 n•1pectc, je. les ts1ime.

Le pronom le ne prcnJ ui gcnr~ ui nom’Lre, quancl il ticnl la pl.,ce d’au

11ljcc1iC ou. d’nn H’l'Ùe ; par exemple, si l’ou disait à une «hune : ~uadamt’,

j t !tes•rous maladeJ il f :tndr.1iL q11 1dle J·Cpo11dlt : oui ,je le sui.s, t :l non 11 :-’ Î" l,1.. Jttis ; prtrcc «-JOe le .se 1·.•p1"l0rte t’H"adjeclif mala,ü : 011 doit s’accommotl r j à lïamu·ur dt.{ <tlilr.•.f autant ’l"’ou. le peul : je met~ 1-t :, pal’CC qu’il se rnpporlc au ,•t :l’l,e at’cummod,·r .

1

3°, !’ ;'employez le pronom soi qu’aprè :s oo nomiultif v11 ;;11e et indc :ttrminé, comme 011, d,acun 1 ce, etc.

Ex1. :u1•Lu : On 11e doit jamais parler de soL C. :hacun songe l,_ ~oi. i.•’ai11ur que soi, c,’est / :rc mam•ais Cl1a.,rr11. ~

0 • ll uc f3nt pa :s se ser,·ir du pronom son, .rn, ses, !t’ltr, leur·s, mis pour un nom de chose, à moi11~ que ce uom ne ~oit exprimé d :t0 :. Ja m~me j phra< ;c ; ain.i uc clitcs pas : l’ari.s tsl beau, j’a,lmirc 5t>!S /Jdtim~uts ; m :i.i) <lile :s : j’en admire les ôcitimt :nfs.

Oo emploie ùien sou, sa, ses, et(’ :., poul’ uo nom d.e chose, qu.. utl -il c.n cxpriiué Jan~ la mt’rue phrase ; ainsi on dit bien~ la Seine a sa .soura 1

(’,/l flqurgoçne.

5°. Il faut <lire : c’t.Jl en /)ieu qoc nous d(.’t'Oll.$ mttlrc notre e~pe"r,uu ;e, et non pas eu qui ; c’est à "l’OUS•m/mc <Jlle je t•cu..r parler, et non pa, à ’JllÎ je ’l.’UX. (Dcws res d<’ll :C pl,ra,c.f, que u’csl pas 1·clatif, mais ronjonctitm.) 1

6°. Qui ,·clarif elit tuujour.s de la même penonuc que son a11tccédc11t ; ainsi il faut dir·e : mqi qni ai 1,•u ; 1.·ous qui m·t· . : ·nt ; nous qoi a,·ons 1•u, etc. J 7°. Qui, prêcêtlê d’oac prêpo$jtion, ne se Wt j.uu ;i.i- ; des choses, m :1is seulement de.) pen ;onnes ; ainsi ne dites pa~ : les scic11’1es j qui je m’ap• 1 plique ; m3is auxqudles je m’applique.

8°. Ce, llc"an1 Je ,·erhc étl’C 1 ,•eut cc ·’erbe au singulkr, excepté <Jn
md il
! est sui,•i de l. troisième personne plurielle ; on dit : c’c.st moi, c’est toi, 

· c•st mi, c’e.st nous, c’est 1. ·ou s qui ; mais il faut dfrc : ce sont ctt. :t, ce sont el !, :s . et sont 1,os afü•étru 9ui ont btiti cett. : maisou. 9° T,nll, mis pour quoique , entih·emcut, ne change point de nombre clc· ;mt un adj<•e1if rn3.)tulin ; alnsi dite$ : lrs eufants, 1out aimables quïls so11l, ne laissent pa.s ,i’fü’<.JÙ’ ôicu cl<·s dcfauts. Tout ne chant,t : nl de genre ui cle nombre dev~nt un acljeetif fèruinin ploriel qni couuue11.ce ptu· une ,•oyclle et un h muet ; aîn..i dites : ces images, toul amusantes qu’e/1,· .s soul, ne me plaisent pas. Mais s_i l’.i .cljectif f~minin c~t an st’11~11lier ~ oo !iÎ, ét.i.ot au plnriel, il commence par une con,ouue, alo1·5 on met toute, toatcs ; exewpl~s : ,•t’ftc• image, toute amusante ’lu’el/e est, 11c 7fle plai’t pas,· res imaneJ, toulc3 ht’ll,u 9u’elle.s sont, ne me plaùe11t pns. 0

10°. Quelque ........ que s’emplpie de cette manâè1e, s’il y a on a11jectif cn1re qucl9uc et 711e ; l.lon qucl,ple ne pt’eud j :ton1b s ~ la fin. Ex.a :~rLt : Les roi$, qnelqne puiJsa11s qu’ils soi~m, ne dûivenl pas oubli(·r 111’i/J sont l,omm6S.

S’il y a un nom entl’e qutltJUC et que, alor.s on met qutlquc ,•n1 n.ê :ne nomhre qne le nom.

Ex2..ul.’L1t : Quelque.a ricl,nus que -t ·ous a ;·e ;;, -t ·ous ne dePtz pas ,i·otu tuorguei/lir.

Si le oom n'est 1>bcé qu’après le que et le "’erLe, alors il faut écrire en deux mot.s sép :irés 9utl ou quelle que, quels on qr,el/rs que. l !xEnrt.F.$ : Quelle que s,Ji1 t’Qtrc fnrce, quelle·.s que 1où-11l 1,os ,.iç/,rsses, 1.•ous ne dt·i·tz pa.$ 1--ous c,1orc11ti !lir. J’utrc puissance, quelle q1lc·llc soit, ne 1. - ou s donne pas le. droit de mt’p, t’scr lf !s autres. I 1°. Celui-ci, cttlui-là, .s’emploicut cle cette manic•rc • celui-ci, pom· la personne dont ou a parlé en dernier lieu ; celui•là, pour la personne dont ou 3 pal"lé en premier lien.

Bxt.Mru :. : Les dcu.r pl,ilo1opl1cs Hérc :clite cl nimocl’Île , !tain,t d’un cnrncti : re Men difft !rt’III : celni-ci (Démoc. -ile) riait toujours ; celui-là (Héraclite) pleurait sous cesse.

Cc :ci d" ;,igne nne chose plus proche ; cela clé$igue nne chose plus éloi-gaée ; exemple : je n’aime pas ceci ; d1>nne ::-moi cela. l’l.,, Le mot pcrs1>1111e, tauployé comme pro11om, est du niasculin ; on dât : je ue co11nnis personne plus htul’tu.c 7ue lui ; mais pt’r :<.•1we, emp1vyé comme nom, est du fëmiuio : cette personne est tt·ès./,eureuse. Oo ne dit plus : un diacun I rm 9uclgu’un. Remar1ues sur lt.J Ytrbts.

I. Le no1nio.atif, soit nom, soit pr-ooom , se place apri :s le ,~c, Le : t O qua.od on interroge ; exemple : Q11e’j,u11s~ront de 1.’0ttS le) honnète.s "Cns •

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J

s, 1·ol.l .J rz etes pas sage.> Irai-je ? l’ie11 ra.s-tn ? .Est-il an·fré.’ .

Qaaod le -vuLe qui précède il, ellt, 011, 6oit par une voyelle, on aJ ?utc ; •m t devant il, elle, on ; cxemplt : : appt :llc-t•il ? l’iendn,-t.dlc .’ A,me-t -on les par~suu.x .’

Vus.age ne permet pas toujoor.s celle manière d’io1t"rrugc1· à Ja première p~rwnue, parce. que la p_rouonci~tion en _senit rude et «lés ::.grêal,le ; ne dite.$ p ;u : cours•Jt, me11s1~, dcrs~1e, sors-Je, etc. ; il faut prendre ,1n autre tour, et 4ire : est-ce que je cours ? eJt•ce ’l"t je mens.’ est-cc que je dors.'