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temples. Mais on a attaché, depuis l’établissement du christianisme, une signification différente au mot apocryphe, et on l’emploie pour exprimer tout livre douteux dont l’auteur est incertain, et sur la foi duquel on ne peut compter. Ainsi l’on dit un livre apocryphe, un passage, une histoire apocryphe, etc. : quant aux livres apocryphes de la bible, voyez Bible.

ARCHÆOLOGIE. Ce nom, provenant de deux mots grecs qui signifient ancien et discours, désigne la science des antiquités. Ainsi l’archœologie comprend l’étude des monumens antiques, et l’étude des anciens usages. Cependant on donne plus volontiers le titre d’archœographie à la partie de cette science qui regarde les monumens ; tandis que l’archœologie, proprement dite, embrasse tout ce qui a rapport aux mœurs et aux usages des anciens. Le citoyen Millin, très-versé dans la science des antiques, divise l’archœologie en deux branches principales que nous venons d’indiquer, savoir : 1.o la connaissance des mœurs et des usages des anciens ; 2.o celle des monumens de l’antiquité. La première branche se divise en trois classes : les usages religieux, les usages civils, et les usages militaires. On les connaît par l’inspection des monumens, et par la lecture attentive des historiens, des orateurs et des poëtes. La seconde branche, qui est l’archœographie, se partage en neuf classes, savoir : les édifices, les peintures, les sculptures, les gravures, les mosaïques, les vases, les instrumens, les médailles et les inscriptions. Nous n’entrerons, pour le moment, dans aucun détail sur chacune de ces classes. Le but de l’archœologie est d’augmenter les connaissances historiques, et d’éviter ou au moins de rectifier les erreurs[1]. Il est de ces erreurs qui sont assez singu-

  1. Elles sont fréquentes, surtout dans les médailles. On connaît la