Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, VIII.djvu/45

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il est triste. Pourquoi donc est-il triste comme cela, le bon Simon ?

SCENE X.

LE MÊME ENFANT, SIMON.

l’enfant. Bonjour, Simon… Il ne m’entend pas… (Plus haut.) Bonjour, Simon ; venez que je vous embrasse… Ah, bon ami, vous avez soulagé papa et maman d’une grande peine. Cette peine, nous la voyions bien, mon frère et moi, quoique nous ne nous en dissions rien. Allons, Simon, donne-moi la main, sautons, soyons gais.

SIMON, durement. Retirez-vous.

l’enfant. Pourquoi donc ? Est-ce qu’on vous fâche quand on vous remercie ?

SIMON. Oui.

l’enfant. Vous ne nous aimez donc plus ?

SIMON. Non.

l’enfant. Ah ! Simon, bon Simon, si vous avez cessé de nous aimer, il valait presque autant nous laisser mourir.

SIMON. Mieux.

l’enfant. Mais vous nous haïssez donc bien à présent ?

SIMON. Presque autant que moi.

l’enfant. Et qu’est-ce que nous vous avons fait ?