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mille; c’est ainsi que M. Alfred Sensier nous a communiqué, outre la lettre à Le Monnier qui figure plus haut, quelques piquants billets à Suard ; c’est ainsi encore que le regretté M. Rathery a, par le prêt de lettres à Langeac et à Sartine, comblé deux des lacunes trop nombreuses que nous révélaient les catalogues de ventes.

M. Moulin, à qui nous devons une autre lettre à Sartine, nous engageait à aller frapper à la porte de M. le marquis de Fiers, et, tout aussitôt, celui-ci mettait sous nos yeux trois lettres à l’abbé Gayet de Sansale, qui forment un véritable petit drame judiciaire. Sur la recommandation de M. Ch.-L. Livet, M. le baron de Boyer de Sainte-Suzanne autorisait, dans les termes les plus gracieux, la reproduction de quatre longues lettres relatives au séjour et au retour de Russie.

C’est de Saint-Pétersbourg même que M. Howyn de Tranchère nous faisait connaître en quels termes Diderot posait sa candidature à l’Académie impériale des arts. M. Dubrunfaut, à qui M. Assézat devait de pouvoir collationner le texte de Jacques sur une copie ancienne, lui remettait en même temps diverses lettres inédites à Grimm et à Suard.

M. le duc de Broglie empruntait à ses archives de famille un intéressant remerciement du philosophe à Mme Necker.

Au moment de se séparer de sa magnifique collection, M. Benjamin Fillon nous permettait de prendre copie d’une curieuse lettre de recommandation adressée aussi à cette femme célèbre dont le salon fut un des derniers qu’il fréquenta dans sa vieillesse.

Une requête conservée à la Bibliothèque nationale (Département des manuscrits, réserve) nous révélait que Diderot prenait, à Vincennes même, sur l’Histoire naturelle, des notes qu’il demandait la permission d’offrir à Buffon ; la bibliothèque Victor Cousin nous fournissait deux réponses, fort différentes par la date et le contenu, à Jaucourt et à Mercer, et nous permettait de rétablir, dans une lettre à Voltaire, tout un passage où Diderot osait le combattre sur sa haine pour Shakespeare.

On trouvera, d’ailleurs, au bas de chaque pièce nouvelle, le nom de son possesseur ou l’indication de sa provenance, renseignement qui nous a parfois manqué pour les lettres contenues dans les éditions Belin et Brière.

Nous avons suivi, pour le classement, l’ordre chronologique même lorsque, malgré l’absence fréquente des dates, le contenu de la lettre ou le nom du destinataire nous éclairait sur l’époque où elle avait dû être écrite, et nous avons rejeté aux dernières pages quelques billets que nous aurions été contraint de placer arbitrairement, si nous les eussions supposé écrits à tel moment ou adressés à tel personnage.