Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, XIX.djvu/469

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXIII

À MALESHERBES[1].
À Paris, ce 7 avril 1759.
Monsieur,

J’apprends de tous côtés que l’on m’attribue une brochure intitulée : Mémoire pour Abraham Chaummeix[2]. Je vous proteste sur tout ce que les hommes ont de plus sacré que je n’y ai aucune part soit directe, soit indirecte. Si ce que l’on m’a dit de cet ouvrage est vrai, il ne peut être que d’un ennemi attaché à la perte de l’Encyclopédie et de ses auteurs. Je suis assuré, monsieur, que les mesures que votre équité vous inspirera pour en découvrir l’auteur me justifieront pleinement aux yeux du public et aux vôtres.

Je suis, avec respect, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


XXIV

AU MÊME[3].
À Paris, ce 1er dimanche de juin 1760.
Monsieur,

J’apprends que des personnes mal instruites ou mal intentionnées m’attribuent une brochure intitulée : Préface de la Comédie des Philosophes[4]. Je crois devoir vous prévenir que je

  1. Inédite. Communiquée par M. Étienne Charavay.
  2. Barbier, qui dans le Supplément à la Correspondance littéraire de Grimm, 1814, in-8, avait attribué cette brochure à Diderot, penchait ensuite, malgré le désaveu de Morellet, à considérer celui-ci comme l’auteur de ce Mémoire, indigne de l’un et de l’autre.
  3. Inédite. Communiquée par M. Rathery.
  4. C’est la brochure qui fit enfermer Morellet à la Bastille.