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l’ordonne rarement seul, & presque toujours avec parties égales des autres capillaires. Mais toutes ces plantes étant censées avoir la même vertu, on peut employer chacunes d’elles, & par conséquent le polytric séparément, ou au lieu de cet assemblage ordinaire : dans ce cas on l’ordonneroit en infusion, ou on le feroit bouillir légérement à la dose d’une petite poignée sur une livre d’eau. Une pareille liqueur est fort usitée, comme tisane ou boisson ordinaire dans tous les cas où l’on a principalement en vûe la boisson aqueuse, & où les diverses substances dont on charge l’eau commune pour la convertir en tisane, sont ou doivent être comptées à-peu-près pour rien. Nous

n’exceptons pas même de ces cas les rhumes ou la toux, contre laquelle la tisane de capillaire est employée comme une sorte de spécifique. Au reste ceci est fort éloigné de l’opinion commune qui regne dans les livres sur l’efficacité des capillaires. Un médecin de Montpellier les recommande comme un remede universel : des auteurs dont le ton est beaucoup plus circonspect, les louent cependant encore comme admirables contre la toux, l’asthme, la péripneumonie, la pleurésie, les obstructions du mésentere, du foie, des reins, & sur-tout contre celles de la rate, comme provoquant les regles, &c. Voyez Capillaire. (b)

Fin du douzieme Volume