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voit plus guere, les vases de crystal ayant pris leurs place.

La vannerie se divise en quatre sortes d’ouvrages principaux ; la mandrerie, la closerie ou clôture, la faisserie, & la lesserie ; on verra ces termes à leur article.

VANNES, (Géog. mod.) ville de France dans la Bretagne, à deux lieues de la mer, avec laquelle elle communique par le canal de Morbihan, à 20 lieues de Nantes, à 22 de Quimper, à 23 de Rennes, & à une centaine de Paris.

Cette ville est arrosée par deux petites rivieres qui rendent son port capable de contenir plusieurs vaisseaux. Le faubourg de Vannes surpasse la ville en étendue ; il en est séparé par des murailles & par un large fossé ; il a ses paroisses, ses couvens, ses places, & un hôpital.

Saint Paterne est le premier évêque de Vannes qui nous soit connu ; cet évêché vaut environ 25000 livres de revenu, & l’évêque est en partie seigneur de Vannes. On ne compte dans son diocese que 168 paroisses.

Le principal commerce de Vannes est en blé & en seigle pour l’Espagne. On y trafique aussi en sardines & en congres. Les marchands achetent les sardines au bord de la mer, les salent & les arrangent dans des barriques, où on les presse pour en tirer l’huile, qui sans cela les feroit corrompre. Long. suivant Cassini, 14. 35. lat. 47. 40.

Vannes, aujourd’hui le chef-lieu d’une recette, d’un présidial, & d’une jurisdiction de juges-consuls, tire son nom des anciens peuples Veneti, qui étoient des plus célebres des Gaules du tems de Jules César. Ptolomée la nomma civitas Dariorigum.

Lorsque les Bretons s’établirent dans l’Armorique, ils n’occuperent pas cette ville qui demeura à ses anciens habitans romains ou gaulois. Elle vint ensuite au pouvoir des Francs, lorsqu’ils se rendirent les maitres de cette partie des Gaules. L’an 577 Varor, prince des Bretons, s’en empara sur Gontran, l’un des rois françois. Pepin s’en rendit maître l’an 553 ; mais Numénoïus, prince des Bretons, la reprit ensuite ; enfin elle a passé à la couronne avec le reste de la Bretagne. Cette ville avoit été érigée en comté par ses anciens souverains, & réunie à leur domaine par Alain surnommé le Grand. (D. J.)

Vannes, la, (Géog. mod.) petite riviere de France dans le Sénonois. Elle prend sa source à trois lieues de Troyes, & se jette dans l’Yonne au faubourg de Sens. (D. J.)

VANNETS, s. m. pl. (Pêche.) ce sont des rets qu’on tend en différentes manieres sur la grève que le flux de la mer couvre ; ils doivent avoir leurs mailles de la grandeur marquée par les ordonnances de 1681 & 1684.

Vannets, (Blason.) on appelle ainsi en termes de Blason, les coquilles dont on voit le creux, à cause qu’elles ressemblent à un van à vanner.

VANNETTE, s. f. en Vannerie, est une espece de corbeille ronde & à bord, faite de clôture ; on s’en sert sur-tout pour épouster l’avoine qu’on donne aux chevaux.

VANNIA, (Géog. anc.) ville d’Italie. Ptolomée, liv. III. ch. j. la donne aux Bechuni ; quelques-uns croyent que c’est aujourd’hui Franna, bourg de l’état de Venise ; d’autres prétendent que c’est Lovino, & le pere Briet dit que c’est Civedo ou Cividado. (D. J.)

VANNIANUM REGNUM, (Géog. anc.) royaume de la Sarmatie européenne, dont Pline, liv. IV. ch. xij. fait mention ; c’est le royaume de Vannius, que Drusus César avoit donné aux Suèves, non à toute la nation des Suèves, mais à ceux que Drusus avoit envoyés fixer leur demeure au-delà du Danu-

be, entre le Marus & le Cusus. Ce royaume ne fut

pas de longue durée. Vannius lui-même fut chassé de ses états par Jubilius, roi des Hermunduriens, & par Vangion & Sidon, fils de sa sœur. Ces deux derniers partagerent entre eux le royaume de leur oncle qui alla s’établir dans la Pannonie avec ceux de ses sujets qui lui étoient demeurés fideles. Tacite, Ann. liv. XII. (D. J.)

VANNIER, s. m. (Corps de Jurande.) celui qui fait ou qui vend des vans, ou tous autres ouvrages d’osier, comme paniers, hottes, clayes, cages, corbeilles, charrieres, verrieres, &c. pelles, boisseaux, soufflets, sabots, échelles, &c.

Il y a à Paris une communauté de maîtres vanniers-quinquailliers, dont les statuts sont de 1467, confirmés par lettres-patentes de Louis XI. & réformés sous le regne de Charles IX. par arrêt du conseil du mois de Septembre 1561, enregistrés au parlement la même année.

Les différens ouvrages qui distinguent les vanniers, sont ceux de la mandrerie, de la clôture ou closerie, & de la faisserie. La mandrerie dont les maîtres sont appellés vanniers-mandriers, comprend tous les ouvrages d’osier blanc & d’osier verd qui ne sont point à claire-voie, à la réserve des vans à vanner les grains, & des hottes à vin qui sont réservés à la clôture, dont les maîtres se nomment vanniers-cloturiers.

A l’égard de la faisserie, qui est la vannerie proprement dite, son partage consiste dans tout ce qui se fait d’ouvrages à jour de quelque sorte d’osier que ce soit. Cette partie du métier des vanniers donne à ceux qui s’y occupent le nom de vanniers-faissiers. Malgré cette espece de distinction d’ouvrages & de métier, les maîtres vanniers ne s’y assujettissent pourtant pas tellement, qu’il ne s’en trouve qui travaillent tout-à-la fois aux uns & aux autres.

Comme les ouvrages de clôture sont les plus difficiles & demandent les plus habiles ouvriers, & qu’il faut d’ailleurs des outils à part, les clôturiers s’occupent rarement à la mandrerie & à la faisserie ; mais au-contraire les mandriers & les faissiers, convenant en quantité de choses, & se servant des mêmes outils, il est rare que ceux qui exercent la faisserie, ne travaillent pas aussi à la mandrerie.

Les outils & instrumens communs aux trois sortes de vanniers, sont la scie montée & la scie à main, le couteau à travailler, divers villebrequins, entre autres le villebrequin à hottriau, l’épluchoir, le poinçon de fer, les fers à clore, le maillet, le chevalet, l’établi, la sellette, les moules, & le faudoir. Outre ces outils, les clôturiers ont encore la batte de fer, le villebrequin à menuissier, la bécasse, le crochet, & la trétoire. (D. J.)

VAN-RHECDE, s. m. (Hist. nat. Botan.) vanrhecdia, genre de plante à fleur en rose, composée de plusieurs pétales disposées en rond : le pistil sort du milieu de cette fleur & devient dans la suite un fruit qui a la forme d’un citron ; ce fruit est membraneux ou charnu, & il renferme deux ou trois semences ovoïdes & charnues. Plumier, nova plant. amer. genera. Voyez Plante.

VANS, (Géog. mod.) petite ville, ou plutôt bourg de France, dans le bas Languedoc, diocèse d’Usez.

VANTAIL, s. m. (Menuiserie.) manteau ou battant d’une porte qui s’ouvre des deux côtés. Il y a aussi des vantaux de fenêtres, ou des volets qui ferment une fenêtre du haut en bas ; on appelloit autrefois de ce nom la patrie de l’habillement de tête par laquelle le chevalier respiroit.

VANTER, LOUER, (Synonymes.) on vante une personne pour lui procurer l’estime des autres, ou pour lui donner de la réputation ; on la loue pour témoigner l’estime qu’on fait d’elle, ou pour lui applaudir.