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Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 17.djvu/677

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Ypres dans le dernier siecle, & mourut à Louvain en 1681, à 70 ans. On a de lui plusieurs ouvrages en latin, & quelques-uns ne manquent pas d’érudition ; tels sont, 1°. des commentaires sur l’histoire des canons des conciles ; 2°. un recueil de monumens concernant les conciles d’Ephèse & de Calcédoine.

Rupert, bénédictin du douzieme siecle, qui devint abbé de Deutsch, étoit né dans le territoire d’Ypres, & mourut en 1155, à 44 ans. Toutes ses œuvres ont été imprimées à Paris en 1638, en 2 vol. in-fol. On pourra juger de leur mérite, en considérant qu’elles consistent en quarante-deux livres sur la Trinité, & en commentaires sur l’Ecriture, par les principes de la dialectique, & de la théologie scholastique. (D. J.)

YPSILOIDE, (Anat.) est une des sutures vraies du crâne, appellée ainsi à cause qu’elle ressemble à l’y ou upsilon. Voyez Suture.

Quelques-uns appellent cette suture, λαμϐδοειδης, lambdoides. Voyez Lambdoides.

Il y a encore un os placé à la racine de la langue, qu’on appelle ypsiloide ou hyoide. Voyez Hyoide.

YPUPIAPRA, s. m. (Hist. nat.) espece de monstres marins des mers du Brésil. On prétend qu’ils ont une tête qui approche de la face humaine, avec des yeux fort enfoncés. Les femelles ont, dit-on, une chevelure ; on les trouve à l’entrée du Jagoaripé, à quelque distance de la baie de tous les Saints. Cet animal, qui pourroit bien être exagéré par les Portugais, tue, dit-on, les Indiens à force de les embrasser étroitement ; mais on prétend que ce n’est point pour les dévorer : on assure même que ces monstres gémissent des effets de leur maladresse. Cependant ils leur enlevent les yeux, le nez & les parties naturelles. Credat judœus, &c.

Y Q

YQUETAYA, s. m. (Hist. nat. Bot. exot.) plante du Brésil, que MM. Homberg & Marchand prétendent être notre grande scrophulaire aquatique. On attribue à l’yquetaya la propriété d’ôter au séné son mauvais goût & son odeur désagréable, sans rien diminuer de ses vertus. M. Marchand prétend aussi que l’espece de scrophulaire que nous venons de nommer, a le même avantage. Voyez Scrophulaire. (D. J.)

Y R

YRAIGNE, Voyez Araignée.

YRIER de la perche, saint, (Géog. mod.) petite ville de France dans le Limousin, sur l’Ill, avec titre de prevôté, & une collégiale. Elle a pris son nom moderne de S. Yrier qui y a fondé un monastere. (D. J.)

Y S

YSARD ou YZARD, (Diete & Mat. méd.) nom sous lequel on connoit dans les Pyrénées l’animal plus connu en françois sous le nom de chamois. Voyez Chamois.

Les prétendues propriétés médicamenteuses de quelques matieres retirées de l’yzard ou chamois, sont rapportées à l’article Chamois, Mat. méd. Ses qualités diététiques sont les mêmes que celles du chevreuil, auquel l’ysard est pourtant un peu inférieur pour le goût. Voyez Chevreuil, Diete & Mat. méd. (b)

YSENDICK, (Géog. mod.) petite ville des Provinces unies, dans la Flandre, à quelque distance d’un bras de l’Escaut occidental, appellé le Blic, proche la mer, à un mille de Biervliet, à 5 au nord-est de Middelbourg, & à 5 à l’est de l’Ecluse. Les Etats-généraux à qui elle appartient, en ont fait une

forteresse presque imprenable. C’est le boulevard de la Zelande, du côté de la Flandre. Long. 21. 10. latit. 51. 18. (D. J.)

YSSEL, l’, (Géog. mod.) riviere d’Allemagne, qui a ses deux principales sources au pays de Munster & dans le duché de Cleves. La plus septentrionale des deux sources, entre dans le comté de Zutphen. La méridionale se joint avec l’autre source, baigne Doesbourg, Zutphen, Deventer & Kempen, où elle se jette dans le Zuyderzée, dans la province d’Overissel. La riviere d’Yssel qui coule à Oudewater, à Gouda, & qui va tomber dans la Meuse au-dessus de Rotterdam, est différente de l’Yssel qui prend sa source dans le duché de Cleves. Peut-être néanmoins que ces deux rivieres n’en faisoient qu’une seule anciennement.

Quoi qu’il en soit, Drusus, surnommé Germanicus, fils de Claude-Tibere Néron, joignit le Rhein & l’Yssel par un canal qui subsiste encore aujourd’hui, & il commença des digues sur le bord du Rhein, qui furent achevées 63 ans après par Paulin Pompée. C’est cet illustre Drusus qui mourut âgé de 30 ans sur le bord de la Lippe, Luppia (riviere de Westphalie), dans son camp, que cette perte fit nommer le camp détestable, (castra scelerata.) Rome dressa des statues à Drusus, & on éleva en son honneur des arcs de triomphe, & des mausolées jusque sur les bords du Rhein. Velleius Paterculus a fait son éloge en deux mots. « Il avoit, dit-il, toutes les vertus que la nature humaine peut recevoir, & le travail perfectionner. » (D. J.)

YSSELMONDE, (Géog. mod.) nom d’une bourgade des Provinces-unies. Cette bourgade appellée en latin, Isale ostium, se trouve dans la partie méridionale de la Hollande, & dans une île qui est à l’embouchure de l’Yssel dans la Meuse, environ à une lieue de Rotterdam.

YSSELSTEIN, (Géog. mod.) petite ville & château des Provinces-unies, dans la province de Hollande, aux confins de celle d’Utrecht, sur le petit Yssel, à environ 2 lieues d’Utrecht. Long. 22. 28. lat. 52. 4.

YSTED ou UDSTED, (Géog. mod.) ville de Suede dans la Scanie, sur la côte méridionale de cette province, à 2 lieues suédoises de Malmoë, à 3 de Christianstad, & à 9 de Lunden. Long. 30. 50. latit. 55. 38. (D. J.)

Y T

YTAHU, s. m. (Hist. nat. Litholog.) nom indien d’une pierre qui se trouve dans le Paraguay. On dit que ce mot signifie cloche sonnante. Elle est creuse, de la grosseur de deux poings, & elle rend un son quand on la frappe. Elle se trouve dans quelques rivieres du pays ; elle a environ deux lignes d’épaisseur. Intérieurement elle est d’un verd de mer, ou quelquefois d’une couleur foncée & comme brûlée. Cette pierre est très-dure, & est jaune extérieurement, & couverte d’un sable de la même couleur. Ce sable est rempli de tubercules d’un blanc-sale, & qui prennent le poli. On regarde cette pierre comme fort astringente. Voyez de Laet, de lapidibus & gemmis.

YTIC, s. m. (Hist. nat. Ornit. exot.) nom qu’on donne dans les îles Philippinnes à une espece de canard qu’on y voit communément, & qui est de la grosseur de nos canards privés. Les Chinois en font couver les œufs par la chaleur, comme on fait en Egypte pour les œufs de poulets. (D. J.)

Y U   Y V

YUCA, s. m. (Hist. nat. Bot.) genre de plante polypétale, liliacée, composée de six pétales qui