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Pouces
de grosseur
.
Brasses
de longueur
.
1. Guindresse de petit hunier, 7 66
1. Piece d’escoute de grand hunier, 8 64
1. Piece d’escoute de petit hunier, 8 64
Cables.
4. De 23 480
4. 22 480
2. 12 240
2. 11 240
1. Tournevire, 12 60
1. Greslin pour orin, 7 80
1. Remoi de chaloupe, 6 50
Cordages de toutes sortes pour toutes manœuvres.
Pieces de quatre-vingt brasses.
De 10 30
9 64
8 60
1 . 7 104
2 . 6 214
2 . 6 36
2 8. 6 171
4. 5 322
6 1/2. 5 1/2 525
2. 5 162
4 48
6 . 4 535
6 . 4 512
9 . 3 748
19 . 3 1552
8. 3 634
21. 3 1668
4 . 2 377
9 . 2 755
5 . 2 417
8 . 2 825
8 . 1 266
4. 1 314
108. Quaranteniers, 8580
107. Lignes, 2675
170. Pieces de merlin & luzin, ....

Il reste à faire connoître le poids de ces cordages, tant en blanc que goudronné, en recapitulant les articles précédens.

Le total de la manœuvre & garniture pese en blanc 137 milliers 448 liv. & goudronné pese 183 milliers 264 liv.

Total de la garniture du canon, pese en blanc 4 milliers 904 liv. & goudronné pese 6 milliers 538 liv.

Total de la garniture des voiles en blanc, pese 5 milliers 733 liv. & goudronné pese 7 milliers 639 liv.

Total du rechange du maître, pese en blanc 15 milliers 506 liv. & goudronné pese 20 milliers 674 liv.

Total du rechange du canonnier pese en blanc 407 liv. & goudronné pese 542 liv.

Total du rechange du pilote, pese en blanc 265 liv. & goudronné pese 353 liv.

Total général du poids de tous les cordages qui entrent dans l’armement du navire, est de 219 milliers 10 liv. tout goudronné, & ne pesoient en blanc que 164 milliers 263 liv. suivant les états les plus exacts. Voyez l’article Corderie. (Z)

Cordage, (Police & comm. de bois.) maniere de mesurer le bois à la corde. Les jurés mouleurs de bois sont chargés de veiller à ce que les particuliers ne soient point lésés par les marchands.

CORDE, s. f. (Géom.) ligne droite qui joint les deux extrémités d’un arc. Voyez Arc. Ou bien c’est

une ligne droite qui se termine par chacune de ses extrémités à la circonférence du cercle, sans passer par le centre, & qui divise le cercle en deux parties inégales qu’on nomme segmens : telle est A B, Planche géomét. fig. 6. Voyez Segment.

La corde du complément d’un arc est une corde qui soûtend le complément de cet arc, ou ce dont il s’en faut que cet arc ne soit un demi-cercle. Voyez Complement.

La corde est perpendiculaire à la ligne CE, tirée du centre du cercle au milieu de l’arc dont elle est corde ; & elle a, par rapport à cette droite, la même disposition que la corde d’un arc à tirer des fleches, a par rapport à la fleche. C’est ce qui a servi de motif aux anciens géometres pour appeller cette ligne corde de l’arc, & l’autre fleche du même arc. Le premier de ces noms s’est conservé, quoique le second ne soit plus si fort en usage. Ce que les anciens appelloient fleche, s’appelle maintenant sinus verse. Voyez Fleche & Sinus.

La demi-corde B o du double de l’arc est ce que nous appellons maintenant sinus droit de cet arc ; & la partie oE du rayon, interceptée entre le sinus droit Bo & l’extrémité E du rayon, est ce qu’on nomme sinus verse. Voyez Sinus.

La corde d’un angle & la corde de son complément à quatre angles droits ou au cercle entier, sont la même chose ; ainsi la corde de 50 degrés & celle de 310 degrés sont la même chose.

On démontre, en Géométrie, que le rayon CE qui coupe la corde B A en deux parties égales au point D, coupe de même l’arc correspondant en deux parties égales au point E, & qu’il est perpendiculaire à la corde A B, & réciproquement : on démontre de plus, que si la droite NE coupe la corde A B en deux parties égales & qu’elle lui soit perpendiculaire, elle passera par le centre, & coupera en deux parties égales l’arc AEB, aussi bien que l’arc ANB. On peut tirer de-là plusieurs corollaires utiles : comme 1°. la maniere de diviser un arc AB en deux parties égales ; il faut pour cela tirer une perpendiculaire au milieu D de la corde A B, & cette perpendiculaire coupera en deux parties égales l’arc donné AB.

2°. La maniere de décrire un cercle qui passe par trois points donnés quelconques, A, B, C, fig. 7. pourvû qu’ils ne soient pas dans une même ligne droite.

Décrivez pour cela des points A & C, & d’un même rayon des arcs qui se coupent en D, E ; & des points C, B, & encore d’un même rayon, décrivez d’autres arcs qui se coupent en G & H : tirez les droites DE, GH, & leur intersection I sera le centre du cercle cherché qui passe par les points A, B, C.

Démonstration. Par la construction la ligne EI a tous ses points à égale distance des extrémités A, C de la ligne AC ; c’est la même chose de la ligne GI par rapport à CB : ainsi le point I d’intersection étant commun aux deux lignes EI, GI, sera également éloigné des trois points proposés A, C, B ; il pourra donc être le centre d’un cercle, que l’on fera passer par les trois points A, C, B.

Ainsi prenant trois points dans la circonférence d’un cercle ou d’un arc quelconque, on pourra toûjours trouver le centre, & achever ensuite la circonférence.

De-là il s’ensuit aussi, que si trois points d’une circonférence de cercle conviennent ou coïncident avec trois points d’un autre, les circonférences totales coïncident aussi ; & ainsi les cercles seront égaux, ou le même. Voyez Circonférence & Cercle.

Enfin on tire de-là un moyen de circonscrire un cercle à un triangle quelconque.