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maladie est causée par quelques exanthèmes rentrés, tels que la gale, la teigne, il faut employer les moyens qui peuvent en rappeller la matiere à l’extérieur, tels que les vessicatoires appliqués à la nuque, les cauteres, les sétons : si elle dépend des vers, il faut la traiter convenablement à sa cause. Voyez Vers, & sur-tout l’article Epilepsie.

L’atrophie des enfans pouvant être produite par des causes bien différentes, elle demande par conséquent un traitement aussi varié, qui doit être le même à proportion que celui qui convient aux adultes pour cette maladie. Voyez Atrophie ou Consomption.

Il en est de même des autres maladies auxquelles les enfans sont sujets, qui leur sont communes avec les personnes d’un âge plus avancé, telles que la diarrhée, la dyssenterie, la cardialgie, la suppression d’urine, &c. Voyez en son lieu chacune de ces maladies : consultez aussi Ethmuller, Harris, Hoffman, Boerhaave, dans la partie de leurs ouvrages où ils traitent des maladies des enfans, ex professo. C’est d’Hoffman principalement & de Boerhaave qu’a été tiré ce qui a été dit ici à ce sujet. (d)

Enfans des Dieux (Mythol.) Voyez Fils des Dieux.

Enfans perdus, (Art milit.) terme de guerre, qui signifie des soldats qui marchent à la tête d’un corps de troupes, commandés pour le soutenir, & qu’on employe pour commencer quelque attaque, donner un assaut ou forcer quelque poste. Ils tirent ce nom du danger auquel ils sont exposés : les Anglois les appellent les abandonnés & les desespérés, ce sont à présent les grenadiers qui commençent ces sortes d’attaques, ou les dragons. Chambers. (Q)

Enfans de langue. (Comm.) On nomme ainsi de jeunes François que le Roi fait d’abord élever à Paris, puis entretient dans le Levant pour y apprendre les langues turque, arabe & greque, & servir ensuite de drogmans à la nation, & surtout aux consuls & aux négocians. Ces enfans sont éleves en France par les jésuites, & se perfectionnent au Levant chez les capucins. Voyez Drogman. (G)

Enfantement, s. m. (Méd. & Chirurg.) Voyez Accouchement ; mais comme cette opération naturelle a de grands besoins du secours de l’art, & que les chirurgiens qui s’y destinent, ne sauroient trop joindre à leur pratique & à leurs lumieres, l’étude des auteurs qui se sont attachés à la même profession, nous allons indiquer ici par supplément les principaux ouvrages de notre connoissance qui ont paru sur cette matiere en diverses langues, afin que ceux qui savent ces langues, & qui ne veulent rien négliger pour s’instruire, puissent se former une bibliotheque un peu complete des livres de leur métier : nocturnâ versate manu, versate diurnâ.

Auteurs latins. Becheri (Joh. Cour.) De παιδιοκρόνια inculpatâ ad servandam puerperam tract. Gissæ, 1729. 4°. bon sur l’opération césarienne.

Cypriani (Abraham) historia fœtus humani post xxj. menses ex uteri tubâ, matre salvâ ac superstite excisi. Lugd. Bat. 1700. 8°. c. f. c’est l’histoire d’un cas important en faveur de l’opération césarienne.

Deventer (Henrici) Ars obstetricandi. Lugd. Bat. 1701 & 1724. in-4°. ibid. 1725. fig. en François à Paris, 1733 & 1738, in-4°. avec fig. en Allemand Jenæ, 1717 in-8°. fig. & en d’autres langues. C’est ici le meilleur ouvrage qui ait encore paru sur l’art des accouchemens dans aucun pays.

Hoffmanni (Daniel) Annotationes de partu tam naturali quàm violento. Francof. 1710 in-8°. il faut lire ces remarques en medecin, & non pas en sévere législateur.

Prato (Jasonis) de pariente & partu liber. Basil. 1527.

8°. Amstel. 1657. 12. il ne méritoit pas d’être r’imprimé chez Blaeu.

Rhodionis (Eucharii) de partu hominis. Paris, 1536. in-12. &c. Francof. 1554. 8°. c. f. ce petit ouvrage a été autrefois fort recherché, & souvent r’imprimé.

Rueff (Jacob.) de conceptu & generatione hominis, lib. jv. cum icon. Tiguri, 1554. fig. 1580. 4°. & Francof. 1587. in-4o. Auctior in Gynæciorum libris à Spacchio. Argent. 1597. edit. fol. en haut Allemand à Francfort, 1660. 4°.

Solingen (Cornel.) de obstetricantium officiis & opere. Francof. 1693. in-4o. avec ses œuvres chirurgicales. L’original écrit en Hollandois, parut à Amst. en 1684. in-4o. & c’est un assez bon auteur.

Spachius (Israel) Gynæciorum libri illustrati. Argentorati, 1597. fol. Collection qui doit entrer dans la bibliotheque des Accoucheurs & des Medecins.

Auteurs François. Amand (Pierre) Nouvelles observations sur la pratique des accouchemens. Paris 1714. in-8. premiere édit. fig.

Bienassis (Paul) des divers travaux & enfantement des femmes, traduit du latin d’Eucharius Rhodion. Paris 1586. in-16.

Bourgeois (Louise) dite Boursier. Observations sur la stérilité, pertes de fruit, fécondité, les accouchemens, maladies de femmes, & enfans nouveau-nés. Paris, 1626. in-8. 1653. traduit en Hollandois & en Allemand, il est devenu rare.

Bury (Jaccues) Le propagatif de l’homme, & secours des femmes en travail d’enfant. Paris, 1623. in-12. fig. mauvais ouvrage.

Dionis (Pierre) Traité des accouchemens. Paris, 1718. 1724. in-8. fig.

Du tertre (Marguerite) Instruction des Sages-femmes. Paris, 1677. in-12. très-médiocre.

Duval (Jacques) Traité des Hermaphrodites, & de l’accouchement des femmes. Rouen, 1612. in-8. il est rare.

Fournier (Denis) l’Accoucheur méthodique. Paris, 1677. in-12. il ne mérite aucune estime.

Gervais de la Touche. L’industrie naturelle de l’enfantement contre l’impéritie des Sages-femmes. Paris, 1587. in-8. On le lisoit avant que Mauriceau parût.

Guillemeau (Jacques) de la grossesse & accouchement des femmes. Paris, 1621. in-8. fig. 1643. in-8. fig. Il y a du savoir dans cet ouvrage.

Instruction familiere & utile aux sages-femmes pour bien pratiquer les accouchemens. Paris, 1710. in-12. bon.

Levret (André) Observations sur les causes & les accidens de plusieurs accouchemens laborieux, avec des remarques, &o. Paris, 1747. in-8. c. f. 1750. seconde édit. Il faut qu’un praticien se munisse de livres de ce genre.

Marche (la Dame de la) Instructions utiles aux Sages-femmes. Paris 1710. & 1723. in-12. bon à recommander aux Accoucheurs.

Mauriceau (Fr.) Traité des maladies des femmes grosses. Paris, 1681. in-4. premiere édit. 1728. 2 vol. in-4. sixieme édit. Voilà le premier praticien du monde, celui à qui toute l’Europe est redevable de l’art des accouchemens & de ses progrès. Son ouvrage est traduit dans toutes les langues, & le mérite bien.

Mesnard (Jacques) le guide des accouchemens. Paris, 1743. in-8. avec fig.

Motte (Guillaume Mauquest de la) Traité des accouchemens. Paris, 1715. premiere édit. in-4. Ce livre est plein d’excellentes observations.

Peu (Philippe) Pratique des accouchemens. Paris, 1694. in-8.

Portal (Paul) la pratique des accouchemens. Paris, 1685. avec fig. premiere édit. in-8. fig. & Amst. 1690. in-8. en Hollandois.