Page:Dierx - Œuvres complètes, Lemerre, I.djvu/162

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XIV

« Les hommes en hurlant, dans mes fosses cachées,
Sauf quelques-uns, ô père éperdu sous l'affront !
D'heure en heure, de siècle en siècle, tomberont
Par files, par troupeaux, par grappes, par brochées.
Alors, las à la fin de brandir nuit et jour
Sur eux et sur l'idole adorée à son tour,
Épouvantail vieilli, l'effroi nu de ton glaive,
Tu voudras, sous l'aspect de l'un d'eux incarné,
Leur révéler toi-même une part de ton rêve.
Mais, contre le passant divin plus acharné,
Ton peuple raillera le poteau du calvaire ;
Et le doux rédempteur, pleurant sa larme amère,
Mourra désespéré sur sa croix, n'ayant fait
Que rendre désormais les hommes plus coupables.
Le mal ira toujours sur la terre, en effet,
Aiguisant d'autant plus ses griffes innombrables.


XV

« Innombrables, au fond des esprits ou des cœurs,
Par mille trous nouveaux il glissera ses griffes ;