Page:Dierx - Œuvres complètes, Lemerre, I.djvu/186

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I

Un ange sur mon front déploya sa grande aile ;
Une ombre lentement descendit vers mes yeux ;
Et sur chaque paupière un doigt impérieux
Vint alourdir la nuit plus épaisse autour d'elle.
Un ange lentement déploya sa grande aile,
Et sous ses doigts de plomb s'enfoncèrent mes yeux.
Puis tout s'évanouit, douleur, efforts, mémoire ;
Et je sentais flotter ma forme devant moi,
Et mes pensers de même, ou de honte ou de gloire,
S'échappaient de mon corps pêle-mêle, et sans loi.