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tre à l’égard d’Adam, l’os de ſes os, la chair de ſa chair ? L’indiſſolubilité de leur union & de leur égalité fondée ſur ces paroles, n’auroit donc plus dû ſubſiſter ? Mais ſi ces paroles prouvent l’égalité des deux Sexes fondée ſur leur création, leur nature réciproque eſt la fin commune que Dieu s’eſt proposée en les créant, elle ſubſiſte donc encore aujourd’hui. Le péché ne l’a point détruite, il n’a fait qu’affoiblir l’ordre extérieur de cette égalité : Il a diminué les droits civils de la femme ; mais il n’a rien changé dans les qualités eſſentielles à ſon être, ni dans ſon indépen-