Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/114

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du Gouvernement d’Athènes et de Lacédémone. Ce dernier ouvrage lui est contesté par Démétrius de Magnésie.

On dit que, pouvant faire disparaître les œuvres de Thucydide, ignorées jusqu’à lui, il les publia lui-même à la gloire de cet historien. On l’avait surnommé Muse attique, à cause de la douceur de son éloquence, et c’était là un sujet de rivalité entre lui et Platon, comme je le dirai dans la vie de ce dernier.

Voici des vers que j’ai composés à sa louange :

Ce n’est pas seulement l’amitié de Cyrus qui conduisit Xénophon chez les Perses ; il y cherchait la route qui devait le mener aux cieux : car il a montré, en écrivant l’histoire des Grecs, qu’il avait mis à profit la sublime sagesse de Socrate.

J’ai fait aussi cette épigramme sur sa mort :

Les descendants de Cranaüs et de Cécrops t’ont exilé, ô Xénophon, à cause de l’amitié de Cyrus. Mais l’hospitalière Corinthe t’a reçu, et, charmé du bonheur dont tu y jouissais, tu as voulu y rester à jamais.

J’ai trouvé quelque part qu’il florissait, ainsi que les autres disciples de Socrate, vers la quatre-vingt-neuvième olympiade. Istrus dit que ce fut Eubulus qui fit décréter son exil, et plus tard son rappel.

Il y a eu sept Xénophon : celui dont nous parlons ; un Xénophon d’Athènes, frère de Pythostrate, l’auteur de la Théséide, de la Vie d’Épaminondas et de Pélopidas, et de plusieurs autres ouvrages ; un médecin de Cos ; un historien d’Annibal ; un écrivain qui a traité des prodiges fabuleux ; un sculpteur de Paros ; un poëte de l’ancienne comédie.