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tiques que ceux de Platon, de Xénophon, d’Antisthène et d’Eschine ; il reste dans le doute pour ceux de Phédon et d’Euclide, et rejette tous, les autres.

On compte huit Eschine : celui dont nous venons de parler ; un écrivain qui a traité de l’art oratoire ; un orateur, rival de Démosthène ; un Arcadien, disciple d’Isocrate ; un Mitylénien, surnommé le fléau des orateurs ; un Napolitain, disciple de l’académicien Mélanthius de Rhodes et aimé de lui[1] ; un écrivain de Milet, qui a traité de la politique ; enfin un sculpteur.




CHAPITRE VIII.


ARISTIPPE.

Aristippe était de Cyrène. Eschine dit qu’il fut attiré à Athènes par la réputation de Socrate. Une fois à Athènes, il se mit à enseigner et se fit payer ses leçons, ce qu’aucun des disciples de Socrate n’avait fait avant lui, suivant le péripatéticien Phanias d’Érèse. Il voulut aussi faire accepter un salaire à son maître, et lui envoya un jour vingt mines ; mais celui-ci les refusa en disant que le démon de Socrate ne lui permettait pas de les accepter. En effet, il condamnait cet usage. Xénophon n’aimait pas Aristippe, et c’est par suite de cet éloignement qu’il publia un dialogue sur la Volupté, dans lequel Aristippe est réfuté par Socrate. Théodore le maltraite aussi dans le traité des Sectes, et Platon le combat dans le traité de l’Âme[2], ainsi que je l’ai remarqué ailleurs.

  1. Παιδικά, « son mignon. »
  2. Le Phédon.