Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/337

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

On prétend que les ouvrages attribués à Ménippe ne sont pas de lui, mais bien de Denys et de Zopyre de Colophon qui les firent par amusement et les lui confièrent, le sachant homme à en tirer parti.

Il y a eu six Ménippe : le premier a composé une histoire des Lydiens et abrégé Xanthus ; le second est celui dont il est ici question ; le troisième était un sophiste de Stratonice, Carien d’origine ; le quatrième est un statuaire ; le cinquième et le sixième sont des peintres cités tous deux par Apollodore.

Ménippe le cynique a laissé treize volumes d’ouvrages : une description des enfers ; un livre intitulé Testament ; des Lettres où il fait intervenir les dieux ; un traité contre les physiciens, les mathématiciens et les grammairiens ; sur la Naissance d’Épicure ; sur l’Observation du vingtième jour du mois par les épicuriens, etc.




CHAPITRE IX.


MÉNÉDÈME.

Ménédème était disciple de Colotès de Lampsaque. Hippobotus cite un trait caractéristique de son goût extravagant pour le merveilleux ; il avait coutume de se promener déguisé en Furie, disant qu’il était venu des enfers observer les coupables, pour faire au retour son rapport aux dieux infernaux. Voici quel était son accoutrement : il portait une tunique foncée qui lui descendait aux talons, une ceinture de pourpre, un large chapeau arcadien sur lequel étaient peints les douze signes du Zodiaque, le cothurne tragique, une