Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/359

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que d’un autre côté la science des définitions a également pour objet la découverte du vrai, puisque nous ne connaissons les choses que par l’intermédiaire des idées.

La rhétorique, disent-ils, est l’art de bien dire dans une exposition suivie ; la dialectique, l’art de raisonner juste dans la discussion. De là vient qu’ils définissent encore la Dialectique : la science du vrai, du faux et de ce qui n’a ni l’un ni l’autre de ces deux caractères. La rhétorique comprend trois genres : délibératif, judiciaire et démonstratif. Les parties de la rhétorique sont l’invention, l’élocution, la disposition et l’action ; celles du discours sont l’exorde, la narration, la réfutation et la péroraison.

La dialectique se divise en deux parties, dont l’une a pour objet les choses signifiées, l’autre l’expression. La première comprend les représentations[1] et tout ce qui s’y rattache, énonciations simples[2] énonciations parfaites, attributs, propositions directes et indirectes, etc. ; les genres, les espèces, les raisonnements, les tropes, les syllogismes, les sophismes qui portent sur les mots et sur les choses, entre autres ceux qu’on nomme le menteur, le véridique, le négatif, le sorite, et d’autres semblables, l’imparfait, l’insoluble, le concluant, le voilé, le cornu, le personne, le moissonneur. Dans la seconde partie de la dialectique, celle qui a pour objet l’expression, ils traitent du langage écrit, des diverses parties du discours, du solécisme et du barbarisme, des locutions poétiques, de l’amphibologie, du chant et de la mu-

  1. L’idée.
  2. Il explique plus loin en quoi consistent renonciation simple et renonciation parfaite, c’est-à-dire celle qui renferme un jugement. L’énonciation simple est l’idée sans affirmation ni négation.