Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/398

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comme s’il en était le père et qu’alors disparaîtront les haines jalouses que produit l’adultère. Le meilleur gouvernement, pour eux, est un mélange de démocratie, de monarchie et d’aristocratie.

Telles sont les doctrines des stoïciens sur les principes de la morale. On trouve encore chez eux beaucoup d’autres opinions analogues à celles que nous avons rapportées, accompagnées de démonstrations particulières ; mais il nous suffit d’avoir indiqué sommairement les points essentiels.

Ils divisent ainsi la physique : des corps, des principes, des éléments, des dieux, des prodiges, du lieu, du vide ; c’est là ce qu’ils appellent la division en espèces. La division par genres comprend trois classes : du monde, des principes, étude des causes. La partie qui a pour objet le monde, se subdivise elle-même en deux sciences distinctes : l’une est commune aux physiciens et aux mathématiciens[1] ; elle embrasse les recherches sur les étoiles fixes et errantes, celles qui ont pour objet de savoir si le soleil et la lune sont tels en effet qu’ils paraissent, la connaissance du mouvement circulaire du monde et d’autres questions analogues. L’autre science est exclusivement réservée aux physiciens ; on y recherche quelle est l’essence du monde, s’il est éternel, s’il a été créé ou non, s’il est animé ou inanimé, périssable ou impérissable, s’il est gouverné providentiellement et ainsi du reste. L’étude des causes comprend aussi deux parties ; l’une d’elles embrasse des questions communes aux médecins et aux philosophes : on y étudie la faculté hégémonique, ou régulatrice, de l’âme, les phénomènes dont l’âme est le théâtre, les germes de l’être, etc. Dans l’autre,

  1. Les astronomes.