Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/544

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par suite de cet empressement à le suivre, il a rempli ses œuvres de redites, de choses avancées au hasard et mal digérées. Ses livres sont tellement farcis de citations qu’il ne reste rien du sien, défaut qui lui est commun avec Zénon et Aristote.

La valeur des écrits d’Épicure égale leur multitude ; voici les plus remarquables : de la Nature, trente-sept livres ; des Atomes et du Vide ; de l’Amour ; Abrégé des écrits contre les physiciens ; Doutes, contre les Mégariques ; Axiomes fondamentaux ; sur ce qu’on doit rechercher et éviter ; de la Fin ; du Criterium, ou Canon ; Chérédème ; des Dieux ; de la Piété ; Hégésianax ; de la Conduite de la vie, quatre livres ; de la Justice dans les actes ; Néoclès ; à Thémista ; le Banquet ; Eurylochus ; à Métrodore ; de la Vue ; sur les Angles des atomes ; du Tact ; de la Destinée ; Principes, sur les Passions ; à Timocrate ; Pronostic ; Exhortations ; des Images ; de la Représentation sensible ; Aristobule ; de la Musique ; de la Justice et des autres Vertus ; des Présents et de la Reconnaissance ; Polymède ; Timocrate, trois livres ; Métrodore, cinq livres ; Antidorus, deux livres ; Sentiments sur le Notus ; à Mithrès ; Callistolas ; de la Royauté ; Anaximène ; enfin des Lettres.

Je vais tâcher maintenant de donner une idée de la doctrine exposée dans ces ouvrages, en reproduisant trois lettres où Épicure a lui-même résumé toute sa philosophie. J’y joindrai les Axiomes fondamentaux, et tout ce qui me paraîtra digne d’être cité dans les autres traités, afin que tu puisses te former une idée nette d’Épicure, et me juger moi-même.

La première de ces lettres est adressée à Hérodote, et roule sur la nature en général ; la seconde, à Pythoclès, a pour objet les phénomènes célestes ; la troi-