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peu de temps après, et qu’il florissait sous Polycrate, tyran de Samos. On rapporte que des enfants l’ayant entendu chanter, se moquèrent de lui ; il s’en aperçut et se contenta de dire : « Il faudra que je chante mieux pour ces enfants. »

Il y a eu un autre Anaximandre, également de Milet, qui a laissé des ouvrages historiques écrits dans le dialecte ionien.




CHAPITRE II.


ANAXIMÈNE.

Anaximène, de Milet, fils d’Eurystrate, fut disciple d’Anaximandre. Quelques auteurs lui donnent aussi pour maître Parménide. Il admettait deux principes, l’air et l’infini, et croyait que les astres tournent autour de l’horizon au lieu de passer sous la terre. Il a écrit dans le dialecte ionien pur. Il était né, au dire d’Apollodore, dans la soixante-troisième olympiade[1], et mourut à l’époque de la prise de Sardes.

Il y a eu deux autres Anaximène, un rhéteur et un historien, tous deux de Lampsaque. L’historien était neveu du rhéteur et a écrit la vie d’Alexandre. On a du philosophe les lettres suivantes :

  1. C’est-à-dire en 528, ce qui ne peut s’accorder avec la fin de la phrase ; car Sardes fut prise en 538 ; Suidas dit au contraire, au mot Anaximène, qu’il naquit l’année de la prise de Sardes. Cette date s’accorde assez bien avec le récit de presque tous les historiens qui le font maître d’Anaxagore, né en 500.