Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/168

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Cheux, prép.

— Chez. Ex. Cheux nous.

— La famille, la paroisse, la maison. Les gens de cheux nous sont tous faits comme ça. Cheux nous sont tous malades de la grippe.

Cheval, n. m.

— Séchoir.

— Avoir une faim de cheval, une grosse faim.

— Cheval à cheval, manche à manche.

— Cheval fendu, cheval fondu, jeu où un certain nombre d’enfants étant courbés à la suite des uns des autres, leurs camarades sautent sur leur dos.

— Mes chevals, mes chevaux. Expression acadienne.

— Mon chevau, mon cheval. Expression acadienne.

— En Anjou, on dit aller à ch’vau, à dos d’chevau.

Cheval d’ivrogne, n. m.

Cheval endurant et de piteuse mine.

Cheval de quêteux, n. m.

Mauvaise rosse, qui s’arrête de lui-même à toutes les portes.

Chevalement, adv.

Terriblement. Ex. Il faut être chevalement bête pour avoir battu cet enfant.

Chevalet, n. m. — Chèvre ou ixe.

Chevaucher, v. n.

Se croiser. Ex. Les lunes chevauchent.

Chevêche, n. f. — Chouette du Canada.

Chevelure de noyés, n. f. — Algues marines.

Cheveu, n. m.

— Spiral. Ex. Le cheveu d’une montre.

— Tête. Ex. As-tu mal aux cheveux ? Expression qui s’applique à un individu qui, au lendemain d’une noce, se lève avec un gros mal de tête.

— Cela vient comme un cheveu sur la soupe, sans à propos. Avoir les cheveux fâchés, embroussaillés.

  • Chéver, v. a. (Angl.) — Prêter à des taux usuraires.
  • Chéveur, (Angl.)

Celui qui prête à usure.