Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/245

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FRANÇAIS 221 — D’auparavant. Ex. Il est mort dans la semaine de devant.

Dédire (se), v. pron.

Perdre sa bonne mine. Ex. Cette femme, si élégante autrefois, s’est beaucoup dédit depuis un an. Ne pas arriver dans la mesure que l’on pouvait espérer. Ex. Les récoltes avaient belle apparence, mais le blé s’est beaucoup dédit.

De d’ia, loc. adv.

Delà. Ex. Ote-toi de d’là. De cet endroit. Ex. François dit qu’il est de la paroisse de Saint-Pierre, toi, es-tu de d’là ?

Dédoubler, v. a.

— Doubler. Ex. Dédoubler un cap, un coin de rue.

Dédoubler (se), v. pron. — Redoubler d’efforts

D’ein.

Dans un. Ex. J’ai fait mon ouvrage d’ein rien de temps.

D’eine.

— D’une. Ex. Nous avons fait dix lieues d’eine seule bourrée. — Dans une. Ex. Mets les patates d’eine poche.

Défâcher (se), v. pron.

Se remettre en bonne humeur après s’être fâché.

Défaçonner, v. a. — Faire perdre contenance.

Défaire, v. a.

— Ramener plus ou moins à l’état primitif. Ex. Défaire du beurre, l’agiter au point de lui donner la consistance de crème.

Défaire (se), v. pron.

— Oter ses habits extérieurs. Ex. Défaites-vous et venez prendre le dîner avec moi.

— S’agiter ferme, se donner beaucoup de mal.

Défaisable, adj.

Qui peut se défaire. Ex. Ce nœud-là n’est pas défaisable. Défaite, n. f. — Prétexte, excuse. Ex. Ça, c’est encore une défaite de ta part.