Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/533

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DES CANADIENS-FRANÇAIS 509 Plancher en briques, carrelage. Plancher en bois, parquet. Plancher des vaches, le sol. Plancher, v. a. — Planchéier, garnir de planches. Planir, v. a. — Aplanir, égaliser. Plant, n. m. Plant la racine en l’air, une chose impossible. Planter, v. a. Planter le poireau, faire la culbute. Arrive qui plante, advienne qui pourra. Planter des clous, dormir. — Planter la pirouette, faire une pirouette. — Planter le piquet. V. Piquet. Planter (se), v. pron. Se poser. Ex. Se planter au beau milieu du chemin. Planteur, n. m. — Chasseur de loups-marins. Plaque ! Onomatopée pour exprimer un changement de condition, Ex. J’étais plein de santé hier soir, quand, tout-à-coup. plaque ! me voilà malade comme un pauvre chien. Plaque, n. f. — Platine. Ex. Une plaque de fusil. Tablette. Ex. L, esplaques commemoratives de l’histoire de la ville de Québec. Marque pratiquée sur les arbres avec une hache pour guider le chasseur à travers les bois. — Tache, marque. Ex. Uneplaque d’encre sur les doigts. Plaque-bande, n. f. — Plate-bande. Plaquer, v. a. — Tacher, salir. Ex. Avoir le visage plaqué de boue. Plaquer un arbre, lui donner des coups de hache afin de reconnaître son chemin dans les bois de haute futaie. Abandonner, lâcher. Ex. Plaque-moi ça ailleurs. Je l’ai plaqué là sans cérémonie. Plaquer (se), v. pron. — S’installer confortablement. Ex. I, e voici qui s’estplaquê sur ma chaise, comme si elle lui appartenait.