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6 JUIN 1880.

avec le Chancelier[1]. Vous remarquerez en particulier que les déclarations fort explicites de notre Ambassadeur sur la nécessité de maintenir intactes les prérogatives des censaux ont rencontré une pleine adhésion de la part de son interlocuteur.


154.

M. de Saint-Vallier, Ambassadeur de France à Berlin, à M. de Freycinet, Ministre des Affaires étrangères.

T.
Berlin, 6 juin 1880, 6 h. 30 soir.
(Reçu : 8 h., soir.)

Le prince de Hohenlohe me fait connaître que, l’Autriche ayant donné son assentiment à la proposition anglaise d’accorder comme dédommagement au Monténégro un territoire compris entre la mer et le lac de Scutari[2], le Cabinet de Berlin y donne également son adhésion et espère que les autres Puissances approuveront cette solution.

L’Angleterre a présenté en outre une autre proposition tendant à reconnaître à l’Albanie une autonomie limitée ; à Berlin et à Vienne on désire être bien fixé sur cette nouvelle question avant de se prononcer.


155.

L’Amiral Jaurès, Ambassadeur de France à Madrid, à M. de Freycinet, Ministre des Affaires étrangères.

T.
Madrid, 6 juin 1880, 7 h. 40 soir.
(Reçu : 11 h. 30, soir.)

Dans la réunion d’aujourd’hui[3], à la suite de l’exposé que j’ai présenté des raisons qui ne nous permettaient pas d’adopter les propositions anglaises, le Plénipotentiaire d’Angleterre a retiré ses propositions. On a demandé alors à ouvrir la discussion sur les propositions de l’Autriche ; mais le Plénipotentiaire d’Italie a présenté d’autres propositions, beaucoup plus acceptables

  1. Voir ci-dessus n° 132.
  2. Voir ci-dessus n° 151.
  3. Voir Documents diplomatiques. Question de la protection, déjà cité. Protocole n° 6, p. 200. L’amiral Jaurès dit notamment : « Nous avons, par la Convention de 1863, consenti à réduire à deux par maison de commerce et par comptoir le nombre de nos agents commerciaux. J’ai déjà dit que par cette concession nous étions allés au delà de ce que nous permettaient les intérêts de notre commerce. »