Page:Doin - Le Pacha trompé ou les Deux ours, 1878.djvu/38

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 37 —

neveu de mon conseiller, était français et le neveu de cet animal !… (Il montre Tristapatte). Vengeance ! vengeance !

Chœur général (tous tombent à genoux).

Grâce ! grâce ! grâce ! grâce ! grâce !

Schahabaham.

Mais laissez-moi donc avec vos grâces ! C’est bien mon intention, mais vous m’en ôtez le mérite… il faut que je m’amuse en leur faisant peur.

(Tous se lèvent.)

Ah ! que vous êtes bon !

Lagingeole.

Seigneur, quand me paiera-t-on mes émoluments comme gouverneur de vos enfants ?

Tristapatte.

Et moi comme ours, hein ?

Schahabaham.

Il est encore bon, celui-là, il m’en fait gober de toutes les couleurs et, sa tête à la main, demande son salaire. Partagez les douze mille sous d’or.

Couplet final. — (À Marécot).

Tu m’as rendu ma belle humeur
Lorsque je t’ai vu ventre à terre ;
Ce trait t’assure ma faveur,
Je te nomme grand secrétaire.

Marécot.

Cela m’était bien dû d’ailleurs,
Si j’en crois nos grands diplomates, bis.

Il faut, pour grimper aux honneurs,

Savoir aller à quatre pattes.

bis.

(Tristapatte à Marécot, l’invitant à passer devant lui pour parler au public ; ils se font tous deux plusieurs révérences comiques et Tristapatte commence le second couplet final.)