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Page:Donnet - Le Dauphiné, 1900.djvu/351

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le dauphiné.

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Nicolas Chorier, notre premier annaliste dauphinois ; Michel Pichat, l’auteur — combien oublié ! — de Léonidas et de Turnus ; Charles Reynaud, le poète — combien oublié ! — des Pastorales… ; et Ponsard, l’illustre Ponsard ! le lauréat Ponsard, l’académicien Ponsard, le commandeur de la Légion d’honneur Ponsard, le chef d’École Ponsard !

Vienne. Le quai de la Gère.

Que de gloire sur cette seule tête, mais que cette gloire est payée cher ! Ce que le public lui accorde, avec quelle unanimité la critique le lui retire !

« Vous n’avez jamais vu Ponsard, ricane Saint-Victor, figurez-vous un gendarme qui fait ses farces. »

« C’est la mâchoire d’âne dont on s’est servi pour assommer Hugo ! » hurle Théophile Gautier.

« Ô jeunesse des écoles, jeunesse tombée à l’enthousiasme du plat bon sens ! Jeunesse comptable et coupable des succès de cet homme !… J’apprends que Ponsard est mort, écrivent les Goncourt : il restera l’immortel exemple de toutes les sympathies de la France pour la médiocrité et de toutes les jalousies contre le génie. Je ne lui vois guère d’autre immortalité pour le sauver de l’oubli. »

Sévère, mais juste.


Encore des ruelles, des places, des cours, des maisons à ogives, restes d’aqueducs, tours en tronçons, défroque moyenâgeuse et romaine…