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Page:Donnet - Le Dauphiné, 1900.djvu/53

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Le couvent de la Grande-Chartreuse, en hiver.


CHAPITRE IV


Saint-Laurent-du-Pont. — Le défilé de la Grande-Chartreuse. — La porte de Fourvoirie. — Dans les sapins, aux bords du Guiers. — Dans les roches. — Le Grand-Som. — Au bruit des cloches. — Le monastère de la Grande-Chartreuse. — Chapitre général. — En cellules. — Bruno, chancelier de l’église de Reims, fondateur de l’Ordre. — Un chapitre de la Chronique du Dom Pierre Dorlande. — Au Désert. — Les règlements du Prieur Guigues. — Femmes au couvent. — Exorcisme. — Le baron des Adrets à la Grande-Chartreuse. — À matines. — Pourquoi les Chartreux sont-ils gais ? — Nouvelle dégringolade dans les sapins. — Chamechaude. — Le Sappey. — La Vence « qui gueule ». — Un montagnard qui n’aime pas la montagne. — Le Saint-Eynard. — Au-dessus du Graisivaudan. — Belledonne et le mont Blanc. — Corenc et le château de Bouquéron. — Dans les vignes et les mûriers. — L’Isère. — Vue de Grenoble.


C’est un gros bourg bien léché et bien aligné que Saint-Laurent-du-Pont, la « capitale » de la Chartreuse. Des maisons hautes à larges auvents, des rues régulières.

Et on y travaille dans ces rues ! Celui-ci tourne le bois, celui-là taille les limes, cet autre tresse l’osier. Avec le bois on fait des planches, avec les planches on fait des boites pour contenir les fruits confits ; avec l’osier on fait des corbeilles qui seront pleines de « souvenirs » des Alpes, à vendre aux étrangers — le plus cher possible, il va sans dire.