Page:Dorian - Poèmes lyriques, Marpon et Flammarion.djvu/147

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Je t’avais revêtu des splendeurs de mon âme,
Ton corps incomparable était un mannequin,
Mes désirs étaient l’or masquant un faux sequin,
Et le dieu n’était dieu que par l’épithalame !

Les rubis de mon sang, la pourpre de ma flamme
D’un reflet somptueux baisaient ton front mesquin.
Tel l’océan sableux du désert africain
S’irise aux pleurs des nuits parfumés de cinname.