Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/144

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— Celui qui me suivait cette nuit et que j’ai voulu exaspérer par jeu. Tu as été pour moi une balle qu’on se renvoie en l’air comme ça…

Elle dut faire un geste. Mais l’homme, de Laize le devina, tira alors un couteau :

— Tiens, salope. Tu ne me charrieras pas plus longtemps !

De Laize sauta sur la porte qui céda. Il avait porté la main à la poche où était son browning familier. Il le prit. La chambre apparut. Louise, nue, se défendait agilement contre la brute qui tenait une lame démesurée au bout d’un bras haut levé. De Laize tira.

Le bandit et Louise churent ensemble. Lui tué net, elle blessée d’un coup de coutelas qui lui avait entaillé l’épaule.

De Laize se rua sur elle, la souleva, la mit sur le lit et regarda la plaie. Ce n’était rien. Il allait arrêter le sang en deux minutes. Un pansement fait et maintenu huit jours : Louise serait guérie… Elle ouvrit les yeux et vit le médecin. Sa bouche eut un sourire.

— Êtes-vous à moi, maintenant ? demanda de Laize à voix basse.

Elle fit oui, de la tête.

— Y resterez-vous ?

Le souffle de Louise laissa passer ce seul mot :

— Oui !…

Écho du Figaro :

« Le docteur de Laize et sa charmante femme, née Timo de Bescé d’Yr, ont fêté hier dans leur hôtel de l’avenue du Bois-de-