Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fendre ?… Sa pensée évoqua la paysanne à genoux, tentant d’obtenir la joie de ce mâle stupide qui se laissait posséder sans plaisir apparent.

— Jacques, vous parliez poésie tout à l’heure…

— Eh bien ! Louise ?

— Et vous constatiez que la poésie de cette nuit magnifique est riche d’émotions. Ne sentez-vous pas qu’elle m’émeut aussi et que je ne puis vous répondre ici ?

La voix du médecin se fit triomphante.

— Si je vous comprends bien, ma chérie, vous me diriez oui en ce moment ?

Elle ne nia point.

— Cela me suffit. Rentrons, Louise, je suis heureux.

Il la sentait peser sur lui. L’âme trouble et agitée, elle le mena vers le banc de gazon où elle avait vu tout à l’heure son cousin posséder une femme de chambre.

— Asseyons-nous une minute !

Un accès de sincérité arracha à Louise une sorte d’aveu :

— J’ai vu tout à l’heure, de la terrasse, deux paysans qui…

Une rougeur lui empourpra le visage… Jacques n’osa questionner et approcha seulement sa bouche de l’oreille féminine, dont il prit le lobe chaud et rond entre ses lèvres. La douce voix continua :

— Oui ! J’ai vu… Ils ont fait…

La main de Jacques de Laize passa sur la poitrine délicate. Il sentit les seins écartés et encore frêles, dont les mamelons se dressaient. Sans savoir comment, en abandonnant son bras à