Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/30

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saut, ouvrit les cuisses et dit encore, comme si cette phrase avait un sens nouveau :

— …avec sa bouche…

Le médecin, sentant vibrer l’organe du plaisir, l’avait saisi entre ses lèvres. Il perçut nettement le battement du sang dans le frêle clitoris, rigide comme une verge mâle. Les lèvres du sexe s’ouvrirent, pareilles à une bouche. Cette chair était d’une douceur infinie.

Et le plaisir se manifestait par des alternances de rigidité et de relâchement, qui correspondaient au tumulte même de la chair de Jacques de Laize. Soudain, les deux mains de la jeune fille vinrent s’appuyer sur la tête de l’homme, qu’elles pressèrent comme pour faire pénétrer plus avant cette langue et ces lèvres agiles qui la possédaient jusqu’en ses vertèbres.

Jacques se releva. Il sentait, au long de sa cuisse, dégoutter sa propre jouissance et cela ne laissait pas d’être désagréable. Mais Louise, nerveuse et agitée, dit tout bas :

— À moi, maintenant !

— À vous ! Quoi, ma chérie ?

— Je vais vous embrasser… avec ma bouche.

Il eut un haut-le-corps :

— Non, Louise. Plus tard, quand nous serons époux.

— Je veux ! dit-elle orgueilleusement.

— Non, Louise !

Elle dit, la voix sèche :

— Si !