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Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/584

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GENEVIEVE.


Le grand vicaire dit donc au brigadier, que, d’après les dépositions de l’aubergiste, et les preuves que nous lui venions de donner toutes deux de notre innocence, il demandait que l’on ne fît plus de poursuites contre nous ; que même, comme nous avions été soupçonnées injustement, et maltraitées, il avait cru nous devoir des dédommagemens ; qu’il désirait donc qu’il ne fût plus question de cette aventure, puisque son domestique, le seul coupable, avait été puni.

Le brigadier assura monseigneur que pour se conformer à ses désirs, qui valaient pour lui des ordres, il allait faire biffer toute la procédure au bailliage de l’endroit, et partit en nous faisant, à ma tante et à moi, toutes sortes de complimens de félicitation. Le grand vicaire dit ensuite à l’aubergiste que pour réparer le mal que nous avions souffert, nous allions rester quelque temps dans son auberge ; qu’il l’engageait à avoir des égards pour nous, et

E.