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Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/622

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GENEVIEVE.


» avec moi ; vous serez l’amie de ma femme et la mienne, et l’institutrice et la seconde mère de nos filles. Elles ont déjà d’excellens caractères, votre expérience et votre sagesse contribueront à en faire des personnes accomplies… et votre charmante nièce sera leur camarade, et regardée chez nous comme notre troisième enfant ».

Ma tante était aussi sensible que brave. Elle ne répondit pas, mais elle pleura. Je pleurai aussi, et le bon monsieur Jasmin pleura de même… Enfin, après nous être embrassés tous les trois à plusieurs reprises, et bien essuyé les yeux pour n’avoir pas un air singulier devant nos voyageurs, nous remontâmes dans la diligence pour nous rendre d’abord à Marseille, où monsieur Jasmin avait encore des affaires, et d’où nous devions nous embarquer pour aller nous réunir à sa famille, en Corse.

Cette proposition de monsieur Jas-