Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/133

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plus, deux jours de plus et elle aurait tout compris.

Ce qui est malheureux, c’est que c’est un hasard, un simple, un grossier, un inerte hasard ! Voilà le malheur ! Cinq minutes trop tard… Si j’étais revenu cinq minutes plus tôt, cette impression momentanée se serait dissipée comme un nuage et n’aurait jamais repris son cerveau. Elle aurait fini par tout comprendre. Et maintenant de nouveau des pièces vides, de nouveau la solitude… Le balancier continue à battre ; ce n’est pas son affaire, à lui, il n’a point de regrets. Il n’a personne au monde….. voilà le malheur.

Je me promène, je me promène toujours. Je sais, je sais, ne me le soufflez pas : mon regret du hasard, des cinq minutes de retard, vous semble ridicule ? Mais l’évidence est là. Considérez une cho