Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/164

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beaucoup plus jeunes ou beaucoup plus âgés que moi, et je ne me souciais pas d’eux.

Rien ne me fût arrivé, pourtant, s’il ne s’était produit une circonstance exceptionnelle. Pour ces belles dames, je n’étais qu’un petit être insignifiant qu’elles aimaient à combler de caresses, et avec lequel elles pouvaient jouer à la poupée. L’une d’elles, surtout, une ravissante jeune femme blonde, ayant une épaisse et magnifique chevelure, comme je n’en avais jamais vu, et comme je n’en rencontrerai certainement plus jamais de pareille, semblait s’être juré de ne pas me laisser tranquille. Elle s’amusait, tandis que moi j’en étais tout troublé, à provoquer l’hilarité générale, à chaque instant, par de brusques folies dont j’étais la victime, ce qui lui causait une grande joie.