Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/169

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de me tirer d’embarras que préoccupé de son regard étincelant. J’étais tout uniment content d’avoir enfin trouvé un bon cœur auquel je pouvais faire part de ma peine.

— J’ai déjà cherché, mais toutes les chaises sont prises, ajoutai-je, comme pour me plaindre de cet ennui.

— Viens ici, dit-elle vivement, aussi prompte à prendre son parti qu’à exécuter toute bizarre idée qui traversait sa tête folle ; — viens ici sur mes genoux !

— Sur vos genoux ?… répétai-je stupéfait.

Je viens de dire que mes privilèges d’enfant me faisaient honte et commençaient à m’offusquer. Cette proposition, par sa raillerie, me sembla monstrueuse ; d’autant plus que, de tout temps timide et réservé, je l’étais devenu encore davantage